XXXIX. - L'ARCHITECTURE ET LES VILLES AU XVIII e SIÈCLE BORDEAUX, NANCY, MONTPELLIER Le 18" siècle a gardé <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> architectura<strong>les</strong> de l'âge précédent. Au début du règne de Louis XV, le goût pour <strong>les</strong> formes sinueuses, courbes, contre-courbes qui se manifeste avec véhémence (interprétation de la chicorée, du chardon, des coquil<strong>les</strong>, des rochers: style rocaille) dans la décoration et l'ornementation, n'ap<strong>par</strong>aît pas, sauf exceptions, dans l'ordonnance des monuments. Vers le milieu du siècle, en aime un art régulier, sobre, élégant, mesuré. Aux approches de la Révolution ap<strong>par</strong>aît une ttndance au colossal (façade de Saint-Sulpice, le Panthéon, <strong>par</strong> Soufflet). Pour <strong>les</strong> grands seigneurs, <strong>les</strong> financiers, on construit hôtels, châteaux, Folies, asi<strong>les</strong> de plaisir et de repos. Parfois <strong>les</strong> façades ont des colonnades, des frontons, des coupo<strong>les</strong> tronquées; le plus souvent el<strong>les</strong> sont très simp<strong>les</strong>. L'intérieur est distribué selon un Les Allies de Tourny. — Bordeaux. Cl. Uvy-SturdilH. besoin nouveau de confort, de commodité ; plus d'enfilade de grandes pièces : petits ap<strong>par</strong>tements aux dimensions exiguës, au plafond bas pour l'intimité. Aux galeries succède le salon, propice aux conversations. Les pièces commencent à se spécialiser : sal<strong>les</strong> à manger, boudoirs. On ménage des escaliers dérobés. Jusque vers 1760 <strong>les</strong> jardins continuent à être tracés avec régularité. Plus tard le noble et solennel jardin de Le Nôtre, à la française, est délaissé; la mede réclame Us allées sinueuses, <strong>les</strong> plantations irrégulières, <strong>les</strong> accidents de terrain, <strong>les</strong> grottes, <strong>les</strong> ruisseaux, <strong>les</strong> cascades, l'imprévu, des jardins anglais ou chinois. Des kiosques, dis temp<strong>les</strong> de l'amour, des ruines factices, des hameaux (Petit Trianon, Chantilly...) s'y élèvent, chers à la sensibilité des lecteurs de Rousseau. Philosophes et économistes répandent <strong>les</strong> idées d'hygiène et le souci du bien public. L'aménagement de Paris, selon des idées classiques d'ordre et d'ap<strong>par</strong>ât, inauguré au 17 e siècle <strong>par</strong> la place Royale, se poursuit. Place Vendôme (sur laquelle Napoléon élèvera la colonne de la Grande Armée); à l'ouest de Paris au milieu de perspectives grandioses, s'ouvre la place Louis XV, aujourd'hui place de la Concorde. En province, de grands intendants font un travail considérable : vastes places régulières avec la statue du prince (Reims, Lyon, Bordeaux), droites et larges rues roya<strong>les</strong> aux maisons de type imposé; premiers théâtres isolés et entourés de portiques, ponts majestueux, grands quais ordonnés (Bordeaux, Nantes...), promenades plantées, ordonnées souvent à la place des anciens rem<strong>par</strong>ts et égayées de vastes perspectives. Nancy, sous Stanislas Leczinski, s'adjoint toute une ville de <strong>par</strong>ade : palais, places. Dessinée <strong>par</strong> Héré, la Place Stanislas, où a été érigée, au 19 e siècle, la statue du prince, offre, avec une belle et libre ordonnance, la vivacité aiguë du décor rocaille. Les gril<strong>les</strong> CL Ury-S'turUtM. L* Peyrou. — Montpellier. de fer forgées <strong>par</strong> JEAN LAMOUR avec une soup<strong>les</strong>se, une fantaisie qui respecte la logique, forment une <strong>par</strong>ure unique, el<strong>les</strong> s'associent, aux ang<strong>les</strong>, aux fontaines rocaille élevées, dans <strong>les</strong> pans coupés, <strong>par</strong> Guibal et Cyfflé. Les palais malgré <strong>les</strong> pilastres corinthiens d'ordre colossal, <strong>les</strong> bossages du rezde-chaussée, la grande corniche ont de la grâce : bonheur des proportions, balcons de fer forgé, balustrades ornées de vases et de groupes. Bordeaux, doit à l'intendant Tourny ses allées agréab<strong>les</strong> et majestueuses où <strong>les</strong> arbres se lient au décor urbain sans en rompre ni en dissimuler <strong>les</strong> ordonnances qu'ils égayent. Au fond, le théâtre, chef-d'œuvre de Louis. Le Peyrou de Montpellier, avec ses vastes terrasses, la statue royale, le puissant et riant château d'eau, 1766-1677, <strong>par</strong> Guibal, dont <strong>les</strong> fortes saillies déterminent des ombres profondes, le développement magnifique de l'aqueduc, <strong>les</strong> niasses de verdures, <strong>les</strong> ombrages ré<strong>par</strong>tis et disciplinés. En terre latine, l'esprit classique et l'emphase romaine y triomphent.
La Place Stanislas. — Nancy. Cl. Lévy-Neunicin.
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