Léon Rosenthal, Notre musée, l'art expliqué par les œuvres…

Léon Rosenthal, Notre musée, l'art expliqué par les œuvres… Léon Rosenthal, Notre musée, l'art expliqué par les œuvres…

tristan.u.bourgogne.fr
from tristan.u.bourgogne.fr More from this publisher
27.06.2013 Views

XXX. - LA SOCIÉTÉ HOLLANDAISE D'APRÈS LES PEINTRES DU XVII e SIÈCLE Au 17 e siècle la république protestante des Provinces Unies son temps qu'il dissimule tant il l'adapte étroitement place les artistes dans des conditions toutes nouvelles. Plus de à son objet. Il a gravé à l'eau-forte, procédé cher peinture religieuse dans les temples nus. Plus de palais à couvrir de vastes compositions. Mythologie, histoire parlent peu aux aux Hollandais, d'une pointe menue, légère, d'une bourgeois devenus les seuls mécènes; les appartements étroits ne justesse parfaite, Le Père de Famille, spectacle de reçoivent que de petites toiles. Mais la Hollande affranchie et prospère est fière d'elle-mcme. Les peintres lui proposent sa propre vertus et de soins journaliers, atmosphère humaine. image. Portrait, tableau de genre, paysage qui, partout alors, tendent à se développer, envahissent ici tout le champ de l'art. Une floraison incomparable de peintres, que dominent Franz Hais puis Rembrandt, appliquent toutes les ressources de l'art européen selon un esprit nouveau : sincérité d'inspiration, goût de la perfection, effet intense et souvent concentré. La vie sociale est très forte. Syndics de corporations, régents d'hospices, collèges de chirurgiens, chambres de rhétorique, associations civiques réclament leurs portraits collectifs, occasion, à peu près unique, de grandes compositions. C'est en ce genre que Franz Hais a manifesté tout son génie. FRANZ HALS (1580-1666), maître puissant, sans imagination, mais exalté par la réalité, n'a peint que des portraits. Assez pénétrant pour nous livrer, de Descartes, une image mémorable, il est surtout à son aise avec de braves gens comme, ici, les Archers de Saint Adrien, heureux de leur solidarité, de leur existence active, résolus à défendre, si nécessaire, l'indépendance chèrement conquise de leur pays. Primesautier, en dehors, chose rare en Hollande, il les surprend dans leurs allures familières, les groupe dans la lumière d'une façon neuve, en apparence spontanée, chacun mis en valeur et tenant sa place dans l'ensemble. D'un pinceau rapide, franc et sûr, il modèle, suggère broderies, collerettes, armes. Peintre réaliste, de plein air, conférant à tout un étonnant relief, le mouvement et la vie. AD. VAN OSTADE (1610-1685) conte les joies humbles et la vie de petites gens satisfaits de leur condition modeste. Il les livre sans caricature, sans déclamation, avec un sens aigu d'observation psychologique et visuelle, met en œuvre toute la science de a. Pafilly. VAN OSTADE. — Le Pire de Famille. La bourgeoisie est parfois bruyante, vulgaire (Jan Steen); d'ordinaire la vie se passe calme, silencieuse dans les maisons, d'un ordre méticuleux (Pieter de Hooch). Quelques-uns goûtent les joies de la conversation ou de la musique (Terborch, Metsu). VERMEER (1632-1675), l'un des derniers venus de la grande génération, doué d'une vision claire toute personnelle, attaché à suggérer les volumes et l'espace, touche à la perfection dans ce Concert intime. Mise en page, perspective, distribution de la lumière. Intérieur riche, très nu pour nos habitudes : pas de tentures, murs blanchis, plafond à poutres apparentes, peu de meubles; luxe : tapis d'orient posé sur une table selon l'habitude de ce temps, parquet de marbre, la glace. Calme, recueillement, quelque chose d'inexprimable et rare.

KOSKNIIIAL. — Notre Musce.

KOSKNIIIAL. — <strong>Notre</strong> Musce.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!