VIII. - LA PEINTURE Cl. Bnukmami. PETRUS CHRISTUS. — Les Fiançail<strong>les</strong> de sainte Codeberte. PETRUSCHRISTUS (1410?-1472), maître <strong>par</strong> ailleurs secondaire, quand il peint, en 1449, Saint Élol, ou <strong>les</strong> Fiançail<strong>les</strong> de sainte Godeberte, ne songe qu'à rappeler une légende édifiante, mais l'aisance de la mise en scène, le naturel des attitudes, le goût ingénieux des détails précis, le miroir sphérique" où se reflètent des passants et une place, confèrent à cette œuvre, le caractère et l'intérêt d'une scène de genre. L'intérieur d'une boutique d'orfèvre ou de changeur deviendra bientôt, sans prétexte religieux, un thème souvent répété. Ainsi s'annonce vers le milieu du 15 E siècle, une source d'inspiration singulièrement favorable au génie néerlandais. Le 16 e siècle marque, pour <strong>les</strong> Pays-Bas, une période critique. La gloire de <strong>Léon</strong>ard de Vinci, de Michel- Ange, de Raphaël domine l'Europe. L'Italie exerce une puissance fascinatrice, devant elle <strong>les</strong> arts nationaux tendent, de toute <strong>par</strong>t, à abdiquer. A la veille de cette crise,QUENTIN MATSYS(1466-I530)fait servir <strong>les</strong> enseignements ultramontains à l'expression des tendances ataviques. L'Ensevelissement du Christ (1509-1511) est composé avec une ampleur, une liberté, un sens élargi du rythme; traitement large des costumes, surtout pour saint Jean et la Vierge moins vêtue que drapée; sens plastique, 1ANDE : QUENTIN MATSYS beauté de saint Jean, suavité des types féminins, traduction mesurée de la douleur, visages et gestes; science anatomique; — exécution assouplie, couleur qui tend à se dissoudre dans une ambiance sympathique, subordination des détails. Mais sérieux et sincérité de la pensée, émotion qui domine la plastique, intensité rayonnante de la figure du Christ, types et costumes d'observation directe. Minutie traditionnelle dans le paysage et la vue du Calvaire. Cf., pour le Christ, la Pietà d'Avignon, pour le <strong>par</strong>ti général, la Déposition de Germain Pilon. Bientôt <strong>les</strong> Flamands renient leur patrie, se proclament, avec orgueil, romanistes. Auteurs de compositions ambitieuses et artificiel<strong>les</strong>, où la saveur de terroir ne re<strong>par</strong>aît que rarement et malgré eux, ils ne gardent d'intérêt qu'en tant que portraitistes. Au milieu de cet entraînement universel, PIERRE BRUEGEL LE VIEUX (vers 1525-1569) reste, en ap<strong>par</strong>ence, étranger à la science et aux engouements de son temps. Sous prétexte d'illustrer des proverbes ou <strong>les</strong> évangi<strong>les</strong>, il exprime toute la saveur, la « drôlerie » des mœurs populaires, ainsi dans le Massacre des Innocents transporté dans un village flamand couvert de neige. Au premier coup d'œil, page sommaire et brutale d'un barbare. En réalité, ce primitif est très averti : l'effet de neige est très exact; <strong>les</strong> contrastes violents sont des rapports très fins et très justes; <strong>les</strong> silhouettes ont été dessinées <strong>par</strong> un observateur pénétrant, capable de choisir le geste typique et le trait qui caractérise. Sens nouveau et très moderne de l'abréviation synthétique, du mouvement, de l'espace, de la perspective aérienne; sympathie pour <strong>les</strong> humb<strong>les</strong>. BRUEOEL LE VIEUX — Le Massacre des Innocents. Musée de Vienne. Cl. Pruchnann.
Cl. Buttot.
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