THÉODORE ROUSSEAU. Sortie de jorlt. Soleil couchant. — Musée du Louvre
Corot (I7{MS-I875), unit un amour ingénu de la nature, une imagination fraîche de poète ct un génie profondément classique. Étranger au mal du siècle, il s'est formé en Italie ct n'a cessé de la célébrer, mais il a, surtout, dit la terre de France. Indépendant COROT. — Une Matinie. — Musée du Louvre. L. — COROT Cl. Bullta. de toute convention, il choisit d'instinct <strong>les</strong> aspects calmes, équilibrés, il évite <strong>les</strong> forts contrastes aimés des Romantiques, chérit la lumière fine et <strong>les</strong> gris nuancés du matin. Il note, avec une justesse exquise, des valeurs subti<strong>les</strong>, sans virtuosité de pinceau, <strong>par</strong> indications larges, grasses, mates. Une Matinée, 1850. Enveloppés dans une brume argentine, de grands arbres droits à l'écorce lisse, d'un beau J'et architectural, que COROT préfère aux chênes tourmentés des Romantiques; une clairière, des buissons, des fleurs. Paysage d'allégresse créé pour <strong>les</strong> ébats de jeunes fil<strong>les</strong>, et ces jeunes fil<strong>les</strong>, <strong>par</strong> la grâce d'un esprit virgilien, se transforment en nymphes lutinant un Satyre, sans cesser d'être vivantes, spontanées, près de nous. Exemple rare d'accord entre le site ct <strong>les</strong> figures. Charme vaporeux qui a d'abord rendu Corot célèbre. Nous l'aimons aujourd'hui davantage ct il nous <strong>par</strong>ait plus grand lorsque, sans s'abandonner au rêve, il nous dit simplement <strong>les</strong> campagnes, <strong>les</strong> routes, un aspect de ville et donne un prix infini au coin le plus indifférent, le plus humble, où il nous révèle d'insoupçonnées séductions. Le Pont de Mantes : un vieux pont sur un fleuve paisible, quelques maisons simp<strong>les</strong>, une berge sur laquelle quelques arbres émergent au hasard, la barque amarrée d'un pêcheur; spectacle limité, la place du ciel même mesurée et la ligne d'horizon placée très haut pour donner au miroir de l'eau le premier rôle; rien de saillant, ni d'exceptionnel. Sans modifier ces données, <strong>par</strong> le bonheur du point élu, de la mise en page : rôle imprévu des arbres, vertica<strong>les</strong> sombres qui coupent la tache blanche horizontale du pont, <strong>par</strong> le choix de l'heure, de la lumière, Corot dégage le rythme, introduit le style, la grandeur, organise une symphonie limpide. Notation <strong>par</strong> larges accords, mais très solide; sensation d'espace, de volumes. Émotion respectueuse et profonde, délectation spirituelle, sereine. Impression de fraîcheur et de repos. Vision et prédilections opposées au tourment des Romantiques. Avec eux, <strong>par</strong> sa sincérité, sa pénétration, <strong>par</strong> ses harmonies claires, Corot a pré<strong>par</strong>é le paysage contemporain. Il a été aussi un grand peintre de figures. L'Atelier, la vie, la vérité, le style; le désordre de l'atelier, <strong>les</strong> objets hétéroclites au mur, acceptés tels quels, <strong>par</strong>aissent nécessaires à leur place <strong>par</strong> une sorte de miracle de <strong>l'art</strong>; le tuyau du poêle coudé prend de la grandeur. Rien, au reste, de mesquin, aucune intention anecdotique : facture libre, une sensation d'espace, d'atmosphère créée sans secours de contours rigides ou de modelé ap<strong>par</strong>ent, <strong>par</strong> le seul jeu des valeurs justes. Unité <strong>par</strong> la lumière, recueillement, silence. Rapprocher de Vermecr. COROT. — L'Atelier. — Musée du Louvre.
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