INGRES. — L'Apothéose il'Homère. — Musée du Louvre. Cl. liullos.
XLIX. - LES PAYSAGISTES RO M ANTIQUES : TH. ROUSSEAU, DAUBIGNY Les Romantiques ont ressuscité le paysage réduit sous l'Empire à un décor et traité avec une froide et méticuleuse calligraphie. Ils ont aimé et animé la nature et y ont <strong>par</strong>tout trouvé la vie dont ils étaient épris.Elle leur est ap<strong>par</strong>ue apaisante, conso- CI. Billot. TH. ROUSSEAU.— Un Marais dans Us Landes. — Musée du Louvre. latrice, non comme, <strong>par</strong>fois, aux poètes, à Hugo, à Lamartine, indifférente ou hostile. L'Italie compromise, pour eux, <strong>par</strong> l'admiration des sièc<strong>les</strong> classiques se prêtait peu, avec ses lignes et ses plans arrêtés, son ciel d'un bleu implacable à leur rêverie, à leur goût du mystère. Ils ont trouvé l'inspiration sur notre sol, mais ils n'avaient pas de sympathie pour la vie rustique et se persuadaient que l'intervention de l'homme abime <strong>les</strong> paysages. Atteints <strong>par</strong> le mal du siècle, ils ont chéri la solitude, <strong>les</strong> aspects sauvages, <strong>les</strong> côtes battues <strong>par</strong> la mer, <strong>les</strong> montagnes, <strong>les</strong> forêts, Fontainebleau qui, aux portes de Paris, <strong>les</strong> transportait, en imagination, dans la nature vierge. Ils nous ont ainsi amenés à goûter des spectac<strong>les</strong> grandioses, impressionnants dont le caractère répugnait à l'esprit moins ardent des contemporains de Poussin. Étrangers aux ordonnances classiques, guidés <strong>par</strong> <strong>les</strong> Flamands, <strong>les</strong> Hollandais, Constable, ils ont, avec une inquiétude avide, essayé de rendre <strong>les</strong> spectac<strong>les</strong> changeants, <strong>les</strong> feux du crépuscule, l'orage, la vie multiple, le mouvement, d'exprimer la fraîcheur, le bruissement du vent, le silence. Pour y réussir, ils ont subordonné l'architecture des choses, exalté <strong>les</strong> taches, <strong>les</strong> jeux de lumière et d'ombre, la couleur. Influencés, d'une façon inconsciente, <strong>par</strong> l'aspect des toi<strong>les</strong> vieillies dans <strong>les</strong> <strong>musée</strong>s, hantés comme <strong>les</strong> autres peintres, leurs amis, <strong>par</strong> la poursuite des effets chauds et profonds, <strong>par</strong>tageant des préjugés généraux contre <strong>les</strong> tons clairs et <strong>les</strong> verts crus, ils ont donné à leurs œuvres, même aux études peintes sincèrement en plein air, l'aspect renfermé de toi<strong>les</strong> d'atelier. C'est le point <strong>par</strong> lequel ils ont vieilli. Mais, s'ils sont trop sombres à notre gré (gâtés, d'ailleurs, trop souvent, <strong>par</strong> la mauvaise qualité des couleurs employées) <strong>les</strong> paysages romantiques sont de magnifiques effusions lyriques, riches d'observations passionnées et d'émotion, des états d'âme, selon le mot d'Amie!, qui s'applique, ici, avec une singulière justesse. Cette passion devait, peu à peu, conduire au réalisme. Tout le mouvement moderne en est sorti. THÉODORE ROUSSEAU, dans la Sortie de forêt à Fontainebleau (1812-1867), célébré, comme Claude Lorrain, le soleil couchant, mais avec un esprit tout différent. Pas de grandes lignes directrices; <strong>l'art</strong>iste, loin d'imposer à la nature une discipline logique, essaye de la surprendre, complexe, infiniment multiple. Trouée <strong>par</strong>mi l'ombre des frondaisons spontanées, choisie, non créée, avec un rare bonheur, pour faire valoir l'horizon empourpré dont une mare reflète <strong>les</strong> feux. Arbres tortus, enchevêtrés, tourmentés, végétation touffue, mare aux contours indécis, troupeau confondu <strong>par</strong>mi <strong>les</strong> choses. Vibration universelle. Peu ou point de contours définis, des masses, des taches, notes vibrantes évocatrices, <strong>par</strong> équivalence. Com<strong>par</strong>er cette ampleur fiévreuse avec la simplicité limpide des Hollandais. L'inquiétude de Rousseau s'est peu à peu calmée; sa sincérité l'entraîne à une étude moins passionnée, plus objective, réaliste. Un Mirais dans <strong>les</strong> Landes, 1853, pas de recherche de site rare, pittoresque : un panorama, indifférent en lui-même, où <strong>l'art</strong>iste sait voir beauté et grandeur. Mise en page comme <strong>les</strong> hollandais : horizon bas, rôle du ciel. Le premier plan sombre pour contraste : impression d'espace, d'air léger, de végétation gracile : <strong>les</strong> arbres, l'eau et la terre sans limites précises, le troupeau non étudié pour la beauté ou le caractère des bétes, mais pour leur <strong>par</strong>ticipation à la vie générale. Couleur plus claire. Sensibilité et pensée moins riches, plus uniquement peintre, DAUBIGNY (1817-1878), accentue l'évolution vers un paysage moins lyrique; aux sites sauvages se substituent champs cultivés, prairies, villages, bords paisib<strong>les</strong> des rivières. L'Étang d'Optevoz est d'inspiration réaliste. Le vert clair, évité traditionnellement <strong>par</strong> <strong>les</strong> peintres, revendique ses droits.
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