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Essai sur le symbolisme de la cloche - La Campanologie

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— 56 —<br />

» mourir en croix l'auteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie ; mais en ce<strong>la</strong> même il tomba<br />

» dans <strong>le</strong> piège qui lui était tendu, et trouva son entière défaite<br />

A dans <strong>le</strong> trophée <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus superbe <strong>de</strong> ses victoires. S'il n'eût mis<br />

» <strong>la</strong> main que <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s coupab<strong>le</strong>s, jamais il n'eût mérité <strong>de</strong> perdre<br />

» ses droits à l'empire <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort : Sed si Christus non octi<strong>de</strong>retur,<br />

» mors non morerelur Mais <strong>le</strong> jour où trompé par <strong>la</strong> chair mor-<br />

» tel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Jésus-Christ, qui n'avait point connu <strong>le</strong> péché, dont<br />

« seu<strong>le</strong>ment el<strong>le</strong> avait <strong>la</strong> ressemb<strong>la</strong>nce 8<br />

, ce roi <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort eût<br />

» frappé l'innocent ou plutôt <strong>la</strong> sainteté même, il sentit que <strong>le</strong><br />

t» sceptre <strong>de</strong> sa puissance se brisait à jamais dans ses mains. Ceux-<br />

» là même qu'il tenait justement asservis à ses dures lois, il se <strong>le</strong>s<br />

» vit arracher non moins justement, par <strong>la</strong> vertu du sang divin<br />

B qu'il venait <strong>de</strong> répandre, et du même coup fut détruite'à jamais<br />

» <strong>la</strong> mort qui faisait auparavant son arme <strong>la</strong> plus terrib<strong>le</strong> : Justifia<br />

» Ghristi viclus est diabohs, quia eum in eo nihil morte dignum in-<br />

*> veniret, occidit eum tamen, et utique justum est, nt <strong>de</strong>bitores quos<br />

» tenebat Hberi dimittantur. Eece sœviiia diaboli diabolo obfuit, nobis<br />

» m<strong>le</strong>m profuit. Si sciret tanhm damnum sepas<strong>sur</strong>um, non fun<strong>de</strong>ret<br />

» in terram pretium quo re<strong>de</strong>mptum est gentts humanum *.<br />

» C'est ce qu'explique admirab<strong>le</strong>ment saint Léon, dans un <strong>de</strong><br />

» ses plus éloquents sermons <strong>sur</strong> <strong>la</strong> passion <strong>de</strong> Jésus-Christ. Quel-<br />

» que injuste et criminel<strong>le</strong>, dit-il, que fût l'envie du démon contre<br />

» l'homme; c'était néanmoins avec justice qu'il en était <strong>de</strong>venu <strong>le</strong><br />

» tyran , puisqu'il l'avait vaincu : Superbia hostis antiqui non im-<br />

p merito sibi in omnes hominesjus tyrannicum vïndicabat. Mais outre<br />

» ce juste décret qui condamnait <strong>le</strong> vaincu à être désormais l'es-<br />

» c<strong>la</strong>ve <strong>de</strong> celui à qui il s'était volontairement assujetti, Dieu avait<br />

» encore ajouté aux droits naturels du vainqueur, en établissant <strong>le</strong><br />

» démon l'exécuteur <strong>de</strong> ses vengeances, c'est-à-dire <strong>le</strong> geôlier <strong>de</strong><br />

» l'homme rebel<strong>le</strong>, et comme <strong>le</strong> maître <strong>de</strong> ces éternel<strong>le</strong>s prisons<br />

» où <strong>la</strong> justice divine se proposait d'enfermer à jamais tous <strong>le</strong>s<br />

» imitateurs <strong>de</strong> sa rébellion.<br />

4<br />

S Au-., Serm.2-13.<br />

1<br />

Rmn., vm.<br />

* S. Aug , <strong>de</strong> Trinit., \ib. xin, cap. U.—Enarr. in ps. cxxx.

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