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Essai sur le symbolisme de la cloche - La Campanologie

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— 367 —<br />

judicieuse n-marque d'un écrivain ecclésiastique traitant ce même<br />

sujet 1<br />

; mais par <strong>la</strong> raison que <strong>la</strong> sonnerie qu'el<strong>le</strong> fait entendre <strong>le</strong><br />

soir doit être considérée comme un avertissement anticipé, que <strong>la</strong><br />

nuit, qui commence va comprendre dans son cours l'heure mysté­<br />

rieuse qui fut choisie par <strong>la</strong> sagesse éternel<strong>le</strong> pour se revêtir, dans<br />

<strong>le</strong> sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vierge, <strong>de</strong> l'enveloppe <strong>de</strong> notre mortalité.<br />

Une secon<strong>de</strong> opinion, qui a pour principal défenseur <strong>le</strong> grand<br />

saint Athanase, p<strong>la</strong>ce au contraire l'Incarnation du Verbe, à l'aube<br />

matina<strong>le</strong>, c'est-à-dire aux premières lueurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>rté du jour, en<br />

signe <strong>de</strong> cel<strong>le</strong> lumière naissante qui commençait dans ce mystère à éc<strong>la</strong>i­<br />

rer <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>. Selon ce <strong>de</strong>rnier sentiment, ce serait <strong>la</strong> sonnerie du<br />

matin qui nous <strong>de</strong>vrait remettre en mémoire l'Incarnation du Fils <strong>de</strong><br />

Dieu. Il est vrai, ainsi que nous l'avons déjà dit, qu'el<strong>le</strong> rappel<strong>le</strong><br />

<strong>sur</strong>tout sa ré<strong>sur</strong>rection glorieuse d'entre <strong>le</strong>s morts, mais rien ne<br />

s'oppose à ce qu'el<strong>le</strong> ait pour nous une doub<strong>le</strong> signification, quand<br />

d'ail<strong>le</strong>urs il nous est si faci<strong>le</strong>, chaque fois que nous l'entendons,<br />

d'unir dans nos pensées ce doub<strong>le</strong> mystère, en considérant que dans<br />

<strong>le</strong> premier <strong>le</strong> Verbe <strong>de</strong> Dieu se revêtait d'un corps passib<strong>le</strong> et mor­<br />

tel, et que dans <strong>le</strong> second 11 rendait ce même corps immortel et<br />

impassib<strong>le</strong>.<br />

Enfin, s'il pouvait -rester encore quelque doute <strong>sur</strong> l'esprit <strong>de</strong> ce<br />

<strong>symbolisme</strong>, l'Eglise el<strong>le</strong>-même n'achèverait-el<strong>le</strong> pas <strong>de</strong> nous per­<br />

sua<strong>de</strong>r que tels sont en effet <strong>le</strong>s mystères qu'el<strong>le</strong> a <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> nous<br />

rappe<strong>le</strong>r dans cette trip<strong>le</strong> sonnerie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cloche? Qui ne connaît <strong>la</strong><br />

prière qu'el<strong>le</strong> met en ce moment à <strong>la</strong> bouche <strong>de</strong>s fidè<strong>le</strong>s ? Dans <strong>le</strong>s<br />

trois antiennes qui <strong>la</strong> composent, comme dans l'oraison qui <strong>la</strong> suit,<br />

il n'est fait mention que <strong>de</strong> ces mêmes mystères <strong>de</strong> Y Incarnation, <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> mort, <strong>de</strong> <strong>la</strong> ré<strong>sur</strong>rection et <strong>de</strong> Y ascension <strong>de</strong> Jésus-Christ : et si ce<br />

<strong>de</strong>rnier n'y figure pas par son propre nom, il ne <strong>la</strong>isse pas d'y être<br />

c<strong>la</strong>irement désigné par ces paro<strong>le</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> conclusion <strong>de</strong> l'oraison : Ad<br />

re<strong>sur</strong>rectionis gloriannperdueamur, où l'on voit manifestement, que<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à Dieu, qu'il nous fasse parvenir un jour à <strong>la</strong> gloire <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

ré<strong>sur</strong>rection <strong>de</strong> Jésus-Christ, c'est n'aspirer à rien moins qu'à par-<br />

1<br />

FEIMEOL Locr., lib. vu, cap. 10, De Maria augusta Virgine Deipara.

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