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Essai sur le symbolisme de la cloche - La Campanologie

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— 360 —<br />

aurore, selon <strong>le</strong> témoignage même du Sauveur , puisque au temps<br />

<strong>de</strong> sa plus gran<strong>de</strong> manifestation en Israël, et dans <strong>le</strong> cours <strong>de</strong> ses<br />

divines prédications, il pouvait dire à ses discip<strong>le</strong>s eux-mêmes qui<br />

l'approchaient néanmoins <strong>de</strong> si prés, que <strong>la</strong> lumière qui commen­<br />

çait à <strong>le</strong>s éc<strong>la</strong>irer était encore faib<strong>le</strong> et incertaine : Adhuc modicum<br />

lumen in volts est *. Ce n'était donc pas <strong>le</strong> jour, ce n'en était que<br />

l'heureuse annonce. L'astre mystérieux qui <strong>de</strong>vait bientôt l'éc<strong>la</strong>irer<br />

retenait durant ce temps tout l'éc<strong>la</strong>t <strong>de</strong> ses rayons, et ne <strong>le</strong>ur per­<br />

mettait point <strong>de</strong> percer <strong>le</strong>s ombres dont il lui avait plu <strong>de</strong> s'environner<br />

: Initium erat vel potius indicium diei f dum sol adhuc abscon<strong>de</strong>ret<br />

radios suos, et minime eps spargeret super terram. Cependant <strong>le</strong><br />

véritab<strong>le</strong> jour commença enfin à luire, lorsque <strong>le</strong> vivant so<strong>le</strong>il qui<br />

jaillit tout à coup du glorieux tombeau qu'avait chanté Isa<strong>le</strong> se<br />

<strong>le</strong>va radieux du sein <strong>de</strong> ces ombres volontaires où il se tenait jus­<br />

qu'alors enseveli, et fit disparaître incontinent, par l'éc<strong>la</strong>t <strong>de</strong> sa<br />

lumière naissante, <strong>le</strong>s faib<strong>le</strong>s lueurs <strong>de</strong> l'aurore qui avait précédé :<br />

Erat enim aurora, et ipsa subohscura satis usquedum occumbens, et<br />

rursum exoriens, so<strong>la</strong>ris suce prœsentiœ lumine c<strong>la</strong>riori fugavit auro-<br />

ram, et mane facto absorpta est nox in Victoria. Le jour <strong>de</strong> Jésus-<br />

Christ en était donc à son vrai matin, au moment où s'accomplissait<br />

<strong>la</strong> ré<strong>sur</strong>rection; et c'était, comme on voit, créer une harmonie<br />

nouvel<strong>le</strong>, que <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cer l'heure <strong>de</strong> ce mystère au matin du plus<br />

beau <strong>de</strong>s jours.<br />

Mais ce divin so<strong>le</strong>il, qui venait <strong>de</strong> se <strong>le</strong>ver <strong>sur</strong> l'Eglise, <strong>de</strong>vait,<br />

selon <strong>la</strong> loi <strong>de</strong>s astres, ajouter encore à son éc<strong>la</strong>t, et parvenir enfin<br />

à son midi. C'est ce qu'explique admirab<strong>le</strong>ment saint Bernard dans<br />

<strong>le</strong>s considérations qui suivent, où il fait voir que ce fut réel<strong>le</strong>ment<br />

à l'ascension du Sauveur que son jour répandit enfin sa plus éc<strong>la</strong>­<br />

tante lumière, alors que lui-même, qui en était <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il, s'é<strong>le</strong>va ,<br />

pour y bril<strong>le</strong>r à jamais, jusqu'à son glorieux et éternel midi.<br />

Il est aisé d'entendre par là, que <strong>le</strong> mystère <strong>de</strong> l'ascension réc<strong>la</strong>­<br />

mait l'heure <strong>de</strong> midi pour <strong>le</strong> moment précis <strong>de</strong> son accomplissement,<br />

* Joan. xir.<br />

s<br />

Isai. xi.

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