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Essai sur le symbolisme de la cloche - La Campanologie

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— 343 —<br />

ainsi dire créer <strong>de</strong> nouveau <strong>la</strong> terre : Oriente so<strong>le</strong> grattas agunt Chri-<br />

stiani ilii qui diem prodmit<br />

Ce signal que <strong>la</strong> Cloche nous donne à ce premier commencement du<br />

jour nous avertit que l'heure du travail est venue, et que cette lu­<br />

mière qui se lève n'a d'autre <strong>de</strong>stination que cel<strong>le</strong> d'éc<strong>la</strong>irer <strong>le</strong>s<br />

œuvres <strong>de</strong> l'homme. C'est là chaque matin, <strong>le</strong> précieux avertisse­<br />

ment que nous recevons par <strong>le</strong> ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cloche.<br />

•Cependant <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il dans sa rapi<strong>de</strong> course a franchi en quelques<br />

heures d'immenses espaces. Le voilà parvenu à ce point <strong>le</strong> plus é<strong>le</strong>vé<br />

du ciel, où, comme un roi <strong>sur</strong> son trône, il divise <strong>le</strong> jour en <strong>de</strong>ux<br />

parts éga<strong>le</strong>s. C'est là encore un moment so<strong>le</strong>nnel pour <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> y<br />

mais dont l'airain sacré nous dira toute <strong>la</strong> mystérieuse harmonie.<br />

Déjà l'homme du travail a pénib<strong>le</strong>ment lutté contre <strong>le</strong>s difficultés <strong>de</strong><br />

sa tâche. Il a trouvé déjà combien est lourd <strong>le</strong> poids du jour et <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> cha<strong>le</strong>ur. Il sent que ses forces ne pourraient longtemps suffire à<br />

<strong>la</strong> peine. Mais voici que <strong>le</strong> son <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cloche vient frapper son oreil<strong>le</strong> :<br />

« Courage mon ami, lui dit-el<strong>le</strong> dans son mystérieux <strong>la</strong>ngage , tu<br />

A as déjà rempli comme <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il <strong>la</strong> première moitié <strong>de</strong> ta course ;<br />

» à partir <strong>de</strong> ce moment, <strong>le</strong> far<strong>de</strong>au que tu portes va te <strong>de</strong>venir <strong>de</strong><br />

» plus en plus léger : encore quelques heures <strong>de</strong> fatigue, et <strong>le</strong> repos<br />

» viendra avec <strong>la</strong> récompense que tu espères. »<br />

Bientôt, en effet, semb<strong>la</strong>b<strong>le</strong> à un héros qui a glorieusement<br />

fourni sa carrière, <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il est re<strong>de</strong>scendu avec majesté <strong>de</strong>s hauteurs<br />

du ciel, et est rentré au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> l'horizon, comme dans son lit <strong>de</strong><br />

repos. <strong>La</strong> nature se voi<strong>le</strong> <strong>de</strong> légères ombres qui s'épaississent peu à<br />

peu et couvrent <strong>la</strong> terre. El<strong>le</strong> <strong>de</strong>vient par <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> plus en plus si­<br />

<strong>le</strong>ncieuse ; et, dans <strong>le</strong>s mouvants tab<strong>le</strong>aux du jour qui finit et<strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

nuit qui commence, el<strong>le</strong> présente au spectateur attentif une <strong>de</strong>s plus<br />

merveil<strong>le</strong>uses scènes <strong>de</strong> <strong>la</strong> création qui puissent par<strong>le</strong>r à l'âme du<br />

sage. Au milieu <strong>de</strong> ce recueil<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong>quel vient d'entrer <strong>la</strong><br />

nature, <strong>la</strong> Cloche fait entendre une <strong>de</strong>rnière harmonie, on pourrait<br />

presque dire une <strong>de</strong>rnière paro<strong>le</strong>, à l'homme du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

peine : « Assez, mon ami, lui dit-el<strong>le</strong>, assez <strong>de</strong> fatigues et d'ef-<br />

* In<strong>le</strong>r Opéra S. GHRYS., in ps. cxvin,

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