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Essai sur le symbolisme de la cloche - La Campanologie

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et cum possint luboranti ecc<strong>le</strong>siœ subvenire, operosœ administrations<br />

<strong>la</strong>borem fruendœ quietis contemp<strong>la</strong>tiohe refugiunt (S. PROSPBK., De<br />

vita <strong>de</strong>que virt. sacerdot., lib. ni, cap. 28) : ce qui achève <strong>de</strong> nous<br />

persua<strong>de</strong>r que cette secon<strong>de</strong> vertu cardina<strong>le</strong> n'est pas moins néces­<br />

saire au prêtre que <strong>la</strong> pru<strong>de</strong>nce.<br />

Jusqu'ici nous n'avons parlé que <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux vertus dont l'une<br />

qui est <strong>la</strong> pru<strong>de</strong>nce sert à rég<strong>le</strong>r tous <strong>le</strong>s jugements <strong>de</strong> l'esprit, et<br />

dont l'autre qui est <strong>la</strong> justice est <strong>la</strong> plus parfaite expression <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

droiture du cœur. Nous arrivons maintenant à <strong>la</strong> troisième qui a<br />

pour objet <strong>de</strong> bien ordonner tout ce qui se rapporte au corps*, et<br />

el<strong>le</strong> se nomme <strong>la</strong> tempérance.<br />

El<strong>le</strong> est <strong>la</strong> modération dans tout ce qui concerne <strong>le</strong>s appétits du<br />

corps, tels que <strong>la</strong> nourriture, <strong>le</strong> sommeil, <strong>le</strong> mouvement, <strong>le</strong> repos,<br />

<strong>le</strong>s p<strong>la</strong>isirs extérieurs, et non-seu<strong>le</strong>ment quand il est question <strong>de</strong> dé­<br />

sirs superflus, mais encore quand il s'agit <strong>de</strong> besoins réels et <strong>de</strong><br />

choses nécessaires : Non est temperantia in salis resecandis superfluis<br />

est etinadmittendisnecessariis. (S.BERNARD.,Deconsid.,\ïb.i,cap.8.)<br />

Au reste, nous ne nous étendrons pas <strong>sur</strong> cette troisième vertu ,<br />

autant qu'il nous a semblé lè <strong>de</strong>voir faire <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s précé<strong>de</strong>ntes, à cause<br />

que sans presque aucune sorte <strong>de</strong> raisonnement on entend d'avance<br />

que <strong>la</strong> vertu qui modère <strong>le</strong>s appétits du corps ne saurait convenir à<br />

d'autres hommes comme el<strong>le</strong> convient par excel<strong>le</strong>nce au prêtre.<br />

On a souvent dit, et toujours avec beaucoup <strong>de</strong> raison, que <strong>la</strong><br />

parfaite continence est <strong>la</strong> vraie couronne <strong>de</strong> <strong>la</strong> gloire sacerdota<strong>le</strong>.<br />

Mais qui ne voit que cette continence du prêtre appartient à <strong>la</strong> vertu<br />

<strong>de</strong> tempérance et en décou<strong>le</strong> comme <strong>de</strong> sa source? D'ail<strong>le</strong>urs on a<br />

pu voir par ce qui a été dit ici même <strong>de</strong> <strong>la</strong> pureté qui convient au<br />

prêtre , que cel<strong>le</strong> du corps lui est aussi indispensab<strong>le</strong> que cel<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />

l'esprit. Or, encore ici, cette pureté du corps chez <strong>le</strong> prêtre est visi­<br />

b<strong>le</strong>ment un <strong>de</strong>s plus merveil<strong>le</strong>ux fruits <strong>de</strong> <strong>la</strong> tempérance. D'où il suit<br />

que cette troisième vertu cardina<strong>le</strong> n'est pas moins nécessaire au<br />

prêtre que <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux premières.<br />

Mais <strong>la</strong> principa<strong>le</strong> raison en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong>quel<strong>le</strong> <strong>la</strong> tempérance paraît<br />

absolument indispensab<strong>le</strong> à l'homme sacerdotal, nous est indiquée<br />

par saint Thomas. En effet, dit-il, on doit reconnaître que <strong>le</strong> prêtre

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