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Essai sur le symbolisme de la cloche - La Campanologie

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— 302 —<br />

effet un homme d'une sagesse consommée, pour s'acquitter, comme<br />

il convient, <strong>de</strong>s diffici<strong>le</strong>s <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> sa charge.<br />

En second lieu, <strong>la</strong> justice ne lui est pas moins indispensab<strong>le</strong> que<br />

<strong>la</strong> pru<strong>de</strong>nce.<br />

Commençons par établir ici, d'après saint Thomas, en quoi con­<br />

siste cette vertu <strong>de</strong> justice qui est <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> parmi cel<strong>le</strong>s qu'on<br />

nomme cardina<strong>le</strong>s. Le saint docteur <strong>la</strong> définit : * une droiture <strong>de</strong><br />

l'àme qui fait que chacun s'acquitte envers autrui <strong>de</strong> ce dont il lui<br />

est re<strong>de</strong>vab<strong>le</strong>. » (1-2, q. 61.)<br />

Or, il suit <strong>de</strong> cette première notion, qui est sans nul doute <strong>la</strong><br />

plus exacte qu'on en puisse donner, qu'il n'est point d'homme au<br />

mon<strong>de</strong> à qui une tel<strong>le</strong> vertu ne <strong>de</strong>vienne quelquefois nécessaire,<br />

puisqu'il n'en est point qui ne soit en quelques occasions re<strong>de</strong>vab<strong>le</strong><br />

envers autrui d'un <strong>de</strong>voir quelconque <strong>de</strong> justice. Toutefois , on ne<br />

saurait se dissimu<strong>le</strong>r que c'est <strong>sur</strong>tout an prêtre que <strong>la</strong> vertu <strong>de</strong> ce<br />

nom <strong>de</strong>vient nécessaire, par<strong>la</strong> raison qu'il n'est point re<strong>de</strong>vab<strong>le</strong><br />

seu<strong>le</strong>ment en certaines occasions et à l'égard <strong>de</strong> quelques-uns <strong>de</strong> ses<br />

frères, mais qu'il l'est continuel<strong>le</strong>ment,'sans distinction <strong>de</strong> temps<br />

et <strong>de</strong> circonstances, à l'égard <strong>de</strong> tous ; et qu'en payant chaque jour<br />

une partie <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>tte, il ne parvient pourtant jamais à l'éteindre,<br />

tant il est .<strong>de</strong> l'essence du prêtre d'être re<strong>de</strong>vab<strong>le</strong> à tous et toujours,<br />

c'est-à-dire d'être <strong>le</strong> perpétuel débiteur <strong>de</strong> Dieu et <strong>de</strong>s hommes.<br />

Et'd'abord, il est <strong>le</strong> débiteur <strong>de</strong> Dieu , à un titre particulier,<br />

qui l'oblige envers lui d'une manière incontestab<strong>le</strong>ment plus étroite<br />

que <strong>le</strong> reste <strong>de</strong> ses frères.<br />

L'apôtre saint Paul nous apprend que <strong>le</strong> prêtre est <strong>le</strong> dispensateur<br />

officiel <strong>de</strong>s choses <strong>de</strong> Dieu : Stcut Dei dispensatorem '(Tit. i, 7), c'est-<br />

à-dire, selon <strong>la</strong> signification du texte grec, l'intendant ou l'économe<br />

<strong>de</strong> sa maison. Mais ce titre, ou plutôt <strong>la</strong> chose qu'il exprime, change<br />

si essentiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s rapports du prêtre à l'égard <strong>de</strong> Dieu, que <strong>le</strong>s<br />

nouveaux <strong>de</strong>voirs qui en décou<strong>le</strong>nt ne sont pas tant <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong><br />

religion que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs même <strong>de</strong> justice.<br />

Dieu a fait en quelque sorte un pacte avec <strong>le</strong> prêtre. Il s'est en­<br />

gagé <strong>de</strong> son côté à l'établir, par un privilège spécial, <strong>le</strong> glorieux<br />

administrateur <strong>de</strong> tous ses biens : Super omnia bona sua constitue}

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