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Essai sur le symbolisme de la cloche - La Campanologie

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<strong>de</strong> beaucoup supérieur, en ce qu'il est <strong>le</strong> produit d'une p<strong>la</strong>nte vierge,<br />

ou plutôt d'une f<strong>le</strong>ur dont <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs douces et variées <strong>de</strong>viennent<br />

chaque année, au retour du printemps, l'un <strong>de</strong>s plus riches orne­<br />

ments <strong>de</strong>s vertes campagnes.<br />

Des considérations qui précè<strong>de</strong>nt, il nous reste donc à conclure ,<br />

avec Guilhaume Durand, que l'aube qui est faite d'un fin lin a par<br />

là même <strong>le</strong> privilège <strong>de</strong> rendre <strong>de</strong> plus en plus sail<strong>la</strong>nts <strong>le</strong>s merveil­<br />

<strong>le</strong>ux contrastes qu'il a plu à Dieu d'établir entre <strong>la</strong> chute primitive<br />

et <strong>la</strong> ré<strong>de</strong>mption qui l'a réparée , et tout à <strong>la</strong> fois <strong>de</strong> figurer à sa<br />

manière ce renouvel<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> vie spirituel<strong>le</strong> et divine, dont Jésus-<br />

Christ a fait <strong>sur</strong>abon<strong>de</strong>r <strong>le</strong>s trésors <strong>sur</strong> l'humanité rachetée : Secun-<br />

dum quod capiti scilicet Christo convertit aïba quœ est lineum cestimen-<br />

tvm longissime distans a tunicis pelliceis quœ ex mortuis ammalibus<br />

fiunt, novitatem vitœ significat quam Chiistus habuit et docuit. (Ra­<br />

tion, divin, offic, lib. m, rub. <strong>de</strong> al<strong>la</strong>.)<br />

Ainsi, que l'on considère l'aube en tant qu'el<strong>le</strong> est faite d'un lin<br />

qui n'est parvenu à ce <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> b<strong>la</strong>ncheur qui <strong>le</strong> rend si éc<strong>la</strong>tant,<br />

que parce qu'il a été brisé, travaillé en tous sens, et comme tour­<br />

menté par <strong>la</strong> main <strong>de</strong> l'ouvrier; ou qu'on <strong>la</strong> considère comme <strong>le</strong><br />

vê<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> l'homme nouveau, qui est Jésus-Christ, et au point <strong>de</strong><br />

vue du contraste qu'il présente avec <strong>le</strong>s vêtements du vieil homme,<br />

qui estA<strong>la</strong>m; on voit que l'aube est sous ce doub<strong>le</strong> rapport un<br />

merveil<strong>le</strong>ux emblème <strong>de</strong> l'innocence ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> parfaite pureté du<br />

prêtre lui-même qui en est revêtu.<br />

Il n'est point, au reste, <strong>de</strong> <strong>symbolisme</strong> <strong>sur</strong> un objet quelconque<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> liturgie sacrée qui paraisse mieux autorisé que celui-ci, par <strong>la</strong><br />

raison que c'est l'Eglise el<strong>le</strong>-même qui <strong>le</strong> propose dans <strong>la</strong> prière<br />

qu'el<strong>le</strong> fait au prêtre un <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> réciter, chaque fois qu'il se revêt<br />

<strong>de</strong> cet ornement, et qu'il est d'ail<strong>le</strong>urs universel<strong>le</strong>ment adopté par<br />

<strong>le</strong>s liturgistes <strong>le</strong>s plus célèbres et <strong>le</strong>s mieux instruits <strong>de</strong> tout ce qui<br />

a rapport aux mystérieux symbo<strong>le</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> religion.<br />

Nous entendons, par ce qui précè<strong>de</strong> , que <strong>le</strong> lin <strong>de</strong> cette aube<br />

n'ayant acquis sa b<strong>la</strong>ncheur qu'au moyen <strong>de</strong>s coups <strong>le</strong>s plus vio<strong>le</strong>nts<br />

et <strong>le</strong>s plus répétés, c'est une figure que <strong>le</strong> prêtre n'obtient pour<br />

lui-même une pureté <strong>de</strong> cœur digne <strong>de</strong> <strong>la</strong> sainteté du ministère sacré

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