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Essai sur le symbolisme de la cloche - La Campanologie

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est encore crucifié au milieu <strong>de</strong>s peup<strong>le</strong>s dans cel<strong>le</strong> du prêtre; en<br />

sorte que chaque pasteur doit pouvoir dire avec vérité ce que saint<br />

Paul disait aux Ga<strong>la</strong>tes : que Jésus-Christ avait été réel<strong>le</strong>ment cru­<br />

cifié au milieu d'eux, bien que <strong>la</strong> propre personne du Sauveur n'eût<br />

jamais été vue parmi <strong>le</strong>s Ga<strong>la</strong>tes : Ante quorum oculos Jésus Ghristus<br />

prœscriptus est in vobis crucifiants. (Gai. ni, 1.)<br />

Mais s'il convenait, pour <strong>le</strong> motif que nous venons <strong>de</strong> dire, <strong>de</strong><br />

supprimer <strong>la</strong> croix <strong>de</strong> <strong>de</strong>vant dans <strong>le</strong> vêtement sacerdotal, il <strong>de</strong>meure<br />

démontré par là même que cel<strong>le</strong> que <strong>le</strong> prêtre porte <strong>de</strong>rrière, dans<br />

<strong>la</strong> partie qui regar<strong>de</strong> <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> , n'a point cessé d'être pour lui et<br />

<strong>le</strong>s fidè<strong>le</strong>s une très-mystérieuse figure; puisqu'el<strong>le</strong> oblige l'un à<br />

montrer en sa personne une parfaite imitation du divin crucifié, et<br />

fait aux autres une loi non moins sacrée <strong>de</strong> copier en eux-mêmes<br />

<strong>la</strong> mortification du prêtre qui ne saurait être distincte <strong>de</strong> cel<strong>le</strong> même<br />

<strong>de</strong> Jésus-Christ.<br />

Au reste, qui ne voit <strong>sur</strong> ce fon<strong>de</strong>ment que ce serait une étrange<br />

contradiction que <strong>le</strong> prêtre portât ainsi aux yeux <strong>de</strong> l'Église <strong>le</strong>s<br />

marques <strong>de</strong> sa mort et <strong>de</strong> son crucifiement avec Jésus-Christ, tan­<br />

dis que <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> <strong>le</strong> retrouverait encore au milieu <strong>de</strong> ses joies, <strong>de</strong><br />

ses p<strong>la</strong>isirs et <strong>de</strong> ses fêtes? C'est pourquoi, si l'homme sacerdotal,<br />

venant à oublier son origine et tous <strong>le</strong>s mystérieux rapports qui<br />

l'unissent inséparab<strong>le</strong>ment à <strong>la</strong> croix, ne <strong>la</strong>isse pas <strong>de</strong> montrer<br />

toujours en lui <strong>le</strong> même goût pour <strong>le</strong>s p<strong>la</strong>isirs et <strong>le</strong>s douceurs <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> vie; comment <strong>le</strong>s peup<strong>le</strong>s pourraient-ils continuer <strong>de</strong> croire à son<br />

sacerdoce, et honorer en sa personne l'auguste caractère dont il a<br />

été revêtu ? Car enfin , si <strong>le</strong>s mystérieux symbolt s qu'emploie l'É­<br />

glise dans <strong>le</strong>s gran<strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> son culte ne sont pas <strong>de</strong> vaines<br />

cérémonies, comment concevoir qu'un vrai crucifié, qu'un homme<br />

dont <strong>le</strong> caractère principal est <strong>de</strong> porter <strong>sur</strong> lui <strong>le</strong>s glorieuses mar­<br />

ques <strong>de</strong> <strong>la</strong> passion et <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> Jésus-Christ, puisse oublier si<br />

étrangement qu'il est une sorte <strong>de</strong> personnification <strong>de</strong> <strong>la</strong> croix,<br />

qu'il paraisse n'être au contraire qu'un amateur <strong>de</strong>s délices du sièc<strong>le</strong>,<br />

et un partisan <strong>de</strong> ces mêmes p<strong>la</strong>isirs que <strong>le</strong> divin crucifié a si cncr-<br />

giquement frappés d'anathéme?<br />

Dira-t-on que ce n'est qu'à l'autel et durant <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> action du

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