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Essai sur le symbolisme de la cloche - La Campanologie

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<strong>la</strong>quel<strong>le</strong> ils sont si cruel<strong>le</strong>ment retenus et fixés ; ainsi <strong>le</strong> prêtre qui a<br />

trouvé <strong>le</strong> secret <strong>de</strong> se crucifier avec Jésus-Christ, ne permettra plus<br />

à sa volonté et aux désirs <strong>de</strong> son cœur <strong>de</strong> se porter vers ce qui pré­<br />

sentement lui p<strong>la</strong>ît ou <strong>le</strong> f<strong>la</strong>tte. Au contraire, il <strong>le</strong>s assujettira,<br />

ets'il <strong>le</strong> faut, en usant <strong>de</strong> vio<strong>le</strong>nce, à <strong>la</strong> règ<strong>le</strong> inf<strong>le</strong>xib<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi<br />

divine.<br />

Cependant nous allons tâcher <strong>de</strong> développer davantage celte<br />

pensée, à l'ai<strong>de</strong> d'une considération prise <strong>de</strong> Cassien, afin <strong>de</strong> mieux<br />

entendre encore <strong>le</strong>s moyens sûrs et nombreux qu'a <strong>le</strong> prêtre <strong>de</strong><br />

mourir véritab<strong>le</strong>ment avec Jésus-Christ <strong>sur</strong> <strong>la</strong> Croix, encore qu'il<br />

continue <strong>de</strong> converser avec <strong>le</strong>s vivants.<br />

« En effet,» dit cet ancien Père du désert, a <strong>de</strong> même que celui<br />

» qui est attaché au gibet <strong>de</strong> <strong>la</strong> Croix, se trouve torturé par <strong>de</strong> si<br />

* cruel<strong>le</strong>s dou<strong>le</strong>urs, qu'il ne fait nul<strong>le</strong> attention à ce qui l'entoure,<br />

J* et ne s'occupe plus en aucune sorte <strong>de</strong> ce qui avait coutume <strong>de</strong><br />

» passionner jusqu'alors son cœur; qu'il n'a nul souci du <strong>le</strong>n<strong>de</strong>-<br />

» main, nul désir d'acquérir ou <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r; qu'il ne se <strong>la</strong>isse dis-<br />

» traire par aucun sentiment d'orgueil, ni par aucune préoccupation<br />

» ayant rapport à lui ou aux autres; qu'il ne s'afflige point <strong>de</strong>s<br />

» injures dont il est l'objet, ni ne se souvient <strong>de</strong> cel<strong>le</strong>s qui l'ont autre-<br />

» fois affligé ; et que par là, encore qu'il soit vivant, il se considère<br />

» déjà comme mort, n'ayant d'autre objet en vue que <strong>la</strong> fin pro-<br />

» chaîne <strong>de</strong> tant d'indicib<strong>le</strong>s souffrances qui l'accab<strong>le</strong>nt : <strong>de</strong> même<br />

» <strong>le</strong> prêtre doit faire mourir en lui tous ces sentiments; et ce qui<br />

» est mil<strong>le</strong> fois meil<strong>le</strong>ur, mourir lui-même à tout ce qui est dans ce<br />

» mon<strong>de</strong>; c'est-à-dire non-seu<strong>le</strong>ment aux vices <strong>de</strong> <strong>la</strong> chair, mais<br />

» même à tous <strong>le</strong>s éléments et à toute <strong>la</strong> vie sensib<strong>le</strong>; et n'avoir enfin<br />

» d'autre sujet <strong>de</strong> ses pensées que <strong>le</strong> terme infaillib<strong>le</strong> qui l'attend,<br />

» et ce passage autant mystérieux qu'inévitab<strong>le</strong> dont l'heure peut à<br />

» chaque instant sonner pour lui » : Abrenuntiatio nihil est aliud<br />

quam crucis ac mortification^ indicium. I<strong>de</strong>oque noveris hodiemo die<br />

te huic mundo et actibus ejus ac <strong>de</strong>si<strong>de</strong>riis esse <strong>de</strong>functum, teque secun-<br />

dum Apostolum mundo huic esse irucifixum, tibique hune mundum.<br />

Considéra ergo conditiones Crucis, sub eu jus te <strong>de</strong>inceps sacramento oportet<br />

in hac luce versari: quia jam tu non vivis, sed ii<strong>le</strong>vivitin te, qui est

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