Essai sur le symbolisme de la cloche - La Campanologie

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avènement de Jésus-Christ dans le monde ? Quant au second avè­
nement, c'est encore lui qui en réveille chaque jour l'attente parmi
le peuple chrétien. L'annonce de cette dernière venue du Fils de
Dieu est même un objet si principal de son ministère que saint
Grégoire l'appelle pour cette raison, le héraut du Juge suprême qui
doit venir juger le monde : Venturi judicis prœcones
Aussi est-ce surtout le prêtre, et par lui la prédication dont il
est le ministre, que figuraient, dans l'économie de la religion
juive, les deux trompettes sacerdotales de la loi. Mais la suite nous
montrera, d'une manière plus claire encore et plus manifeste, les
rapports qu'il a plu à Dieu d'établir entre ces trompettes mosaïques
des temps anciens, et la prédication des prêtres de la loi nouvelle
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ou de l'Evangile.
Qui n'a lu dans les saintes lettres le merveilleux récit que nous a
laissé l'écrivain sacré des circonstances qui accompagnèrent la ruine
des murs de Jéricho? Ils ne furent atteints ni par le bélier, ni par
telle autre machine de guerre; et néanmoins s'étant trouvés tout à
coup sapés et démolis de fond en comble par la seule action des
trompettes sacerdotales, ils s'écroulèrent d'eux-mêmes, à la grande
surprise des vainqueurs et des vaincus. Or, saint Augustin et tous
les Pères avec lui ont vu, dans ce triomphe des trompettes sacer­
dotales, une sorte d'annonce prophétique des résultats non moins
glorieux qu'obtiendrait dans la suite des temps la prédication chré­
tienne.
Ils nous disent que le monde entier qui doit être le théâtre de
cette prédication nous a été figuré par Jéricho. De même, en effet,
qu'on vit s'écrouler alors ses fortes murailles, sans qu'elles eussent
été frappées par d'autres béliers que le son des trompettes sacer­
dotales; de même faut-il aujourd'hui que la prédication évangéli­
que , qui est la trompette sacerdotale de la nouvelle alliance, batte
continuellement en brèche ce qu'on appelle le monde ou la cité des
méchants ; qu'elle démolisse de fond en comble ses hautes tours
qui sont l'orgueil, l'avarice, l'envie, la luxure ; en un mot, qu'elle
* S, GREC, Homil. de cura pas/., cap. 7.