en PDF - Consistoire de Paris
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haarets » : Au comm<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t D.ieu créa le ciel et la Terre, <strong>en</strong>seigne que l’on pourrait traduire béréchite,<br />
non pas par « Au début » comme on le fait traditionnellem<strong>en</strong>t, mais par : « Pour le début ». Ce verset<br />
pourrait vouloir dire dès lors, que c’est « pour le début », pour la Torah qui s’appelle réchit, « début », que<br />
D.ieu créa le ciel et la terre. A l’image d’un architecte qui élabore un plan avant une construction, D.ieu<br />
élabora d’abord Torah, puis il créa le mon<strong>de</strong> <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong> ses <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts.<br />
D.ieu créa <strong>de</strong>s palmiers et <strong>de</strong>s cédratiers car figurait dans la Torah le précepte <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre le loulav. D.ieu<br />
établit un système économique dans le mon<strong>de</strong> afin <strong>de</strong> permettre la mitsvah <strong>de</strong> tsédaka, du don aux<br />
nécessiteux qui permettras à certains recevront ce que d’autres donn<strong>en</strong>t.<br />
Concernant, le second pilier, la avoda, Hachem promit à Noa’h après le déluge, <strong>de</strong> ne plus jamais anéantir<br />
le mon<strong>de</strong>.<br />
Lorsque D.ieu perçut l’o<strong>de</strong>ur agréable du sacrifice offert par Noah, dès sa sortie <strong>de</strong> l’arche, Hachem conclut<br />
une alliance <strong>de</strong> ne plus détruire l’humanité, alliance qui se manifesterait par l’arc <strong>en</strong> ciel.<br />
Aussi, le mon<strong>de</strong> ne peut t<strong>en</strong>ir sans hessed comme il est dit : « olam hessed ybané ». Hachem agit <strong>en</strong>vers<br />
nous mesure pour mesure : pour mériter la bonté d’Hachem, il faut se montrer généreux avec autrui.<br />
Le Maharal <strong>de</strong> Prague abor<strong>de</strong> différemm<strong>en</strong>t la michna <strong>de</strong> Pirké avot citée précé<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t.<br />
Le Maharal fait remarquer que le mon<strong>de</strong> constitue un vrai paradoxe : Hachem créa le mon<strong>de</strong> uniquem<strong>en</strong>t<br />
pour l’homme, et non pour les minéraux et végétaux qui <strong>de</strong>meur<strong>en</strong>t complètem<strong>en</strong>t au service <strong>de</strong> l’homme.<br />
Ainsi le minéral sert le végétal, le végétal sert l’animal mais tous sont au service <strong>de</strong> l’homme.<br />
Pour quelle raison Hachem créa-t-il le mon<strong>de</strong> pour l’homme ?<br />
Hachem créa le mon<strong>de</strong> pour le bi<strong>en</strong> : à chaque jour <strong>de</strong> la création, Hachem contempla puis valida<br />
positivem<strong>en</strong>t son œuvre <strong>en</strong> prononçant les mots ki tov.<br />
Seul le lundi fit exception à cette règle, et ce, pour <strong>de</strong>ux raisons.<br />
Tout d’abord, le travail <strong>de</strong> ce jour ne fut achevé que le l<strong>en</strong><strong>de</strong>main (d’où l’emploi double <strong>de</strong>s mots ki tov , le<br />
mardi). Aussi, Hachem <strong>de</strong>manda aux eaux <strong>de</strong> se scin<strong>de</strong>r afin d’obt<strong>en</strong>ir <strong>de</strong>s eaux terrestres et <strong>de</strong>s eaux<br />
célestes, d’où la naissance <strong>de</strong> la mahloket.<br />
La division et la séparation étant <strong>de</strong>s concepts négatifs, la signature <strong>de</strong> ki tov d’Hachem du <strong>de</strong>uxième jour<br />
est abs<strong>en</strong>te.<br />
« Vayar Elokim ét kol acher assa véhiné tov méod. »<br />
Ici, Hachem valida positivem<strong>en</strong>t l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> la création mais, paradoxalem<strong>en</strong>t, les mots ki tov sont<br />
abs<strong>en</strong>ts lors <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> l’homme.<br />
Hachem créa le mon<strong>de</strong> pour le bi<strong>en</strong>, et l’homme constitue la couronne <strong>de</strong> la création.<br />
Si l’homme ne constitue pas une créature positive, pourquoi créer le mon<strong>de</strong> ?<br />
Aussi, pourquoi l’homme n’incarne-t-il pas la dim<strong>en</strong>sion du bi<strong>en</strong>, alors que le mon<strong>de</strong> fut créé pour lui ?<br />
L’homme est le seul être où l’expression « ki tov » ne figure pas. En fait, l’homme n’est pas bon par<br />
ess<strong>en</strong>ce, mais il doit le <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> choisissant le bi<strong>en</strong> et <strong>en</strong> s’écartant du mal, grâce à son libre arbitre. A la<br />
fin <strong>de</strong> la création, il est dit qu’Hachem contempla l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> la création et vit que c’était « tov méod. »<br />
Le mot méod a les mêmes lettres qu’Adam : l’homme <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>dra bon quand il aura travaillé ses mauvaises<br />
t<strong>en</strong>dances, et amélioré sa nature égoïste.<br />
« ki yetser lev haadam ra minéourav » / l’homme par nature a <strong>de</strong> mauvaises t<strong>en</strong>dances et un égoïsme<br />
insupportable. L’homme sera bon seulem<strong>en</strong>t lorsqu’il le <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>dra.<br />
Comm<strong>en</strong>t l’homme pourra-t-il <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir bon ?<br />
Les trois outils permettant à l’homme <strong>de</strong> <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir bon sont les trois élém<strong>en</strong>ts cités dans la michna que sont<br />
la Tora, la avoda et la gémilout hassadim. Ces élém<strong>en</strong>ts se réfèr<strong>en</strong>t à trois domaines qui sont la personne<br />
vis-à-vis d’elle-même, vis-à-vis d’Hachem et vis-à-vis du prochain.<br />
L’homme doit d’abord atteindre la perfection <strong>de</strong> sa propre personne. Il doit avoir <strong>de</strong> bons traits <strong>de</strong><br />
caractère, et s’améliorer. Puis, il se mettra au service d’Hachem, <strong>en</strong> pratiquant Tora et mitsvot. Enfin, il<br />
travaillera son altruisme <strong>en</strong> aimant son prochain comme soi-même : « véhaavta léréakha kamokha. »<br />
© <strong>Consistoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong><br />
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