Télécharger - Conseil régional de Picardie

Comme je ne pense pas avoir compris cela dans votre texte, ce serait une révolution,
nous allons nous abstenir sur quelque chose qui est plein de gentils mots, mais de peu
d'efficacité.
M. LE PRESIDENT : Madame RYO…
MME RYO : Monsieur le Président, j'ai envie de vous dire : quel dommage que vous
n'ayez pas appelé à voter oui au référendum il y a deux ans, nous aurions gagné du temps dans
la construction européenne que vous semblez appeler aujourd'hui de vos vœux.
Sur le fond, nous sommes tout à fait d'accord avec la motion que vous présentez et
nous la voterons, mais nous resterons bien sûr vigilants quant aux propositions que vous ferez.
M. BELPAUME : Monsieur le Président, le hasard faisant bien les choses, puisque
vous dites que cette motion aurait été déposée en premier, mais tout le monde aura remarqué,
puisque tout le monde les a reçues, que nous avons quasiment les mêmes !
Pourquoi quasiment ? Parce que pour nous, au travers de ce que vous écrivez, surtout
après ce que je viens d'entendre de M. CARDON : « pas de compétence sur l'emploi.. ». Si
effectivement la Région n'a pas de compétence sur l'emploi, il faudra m'expliquer pourquoi
nous intervenons à volo sur nombre de sujets sur lesquels -je l'entends ici, et il est facile de le
contrôler au travers des procès-verbaux- nous n'avons pas de compétence, pour autant, nous
sommes intervenus !
Pourquoi je dis cela ? Quand vous écrivez des choses dont nous considérons qu'elles
ne sont pas vraies parce que nous l'avons vu au travers de différents dossiers tout au long de
nos quatre années de présence -il suffirait d'ailleurs de reprendre les déclarations faites il n'y a
pas si longtemps que cela sur Goodyear-Dunlop- pour s'apercevoir que maintenant il faudrait
coller à une réalité...
Il y a encore quelques semaines, nous n’étions pas nombreux à dire que la direction,
c’était très clair, était en train de mener des choses. Vous nous disiez alors : « Attention, il faut
prendre des gants... » Et là, bizarrement, maintenant, vous nous dite que... Nous, nous disons
que cela ne correspond pas à la réalité.
Il suffira seulement que les salariés reprennent les déclarations des uns et des autres
depuis plusieurs mois, pour ne pas dire plusieurs années, pour s'apercevoir qu'encore une fois,
vous êtes sur une déclaration d'intention mais qui n'est pas suivie d’effet depuis quatre ans.
Nous voterons contre.
M. LE PRESIDENT : Nous avons deux groupes d'opposition à droite : M. MEZIN
m'explique que la négociation ne pourra avoir lieu parce qu'il faudra trouver un vote à la
majorité, et après, on m'explique pourquoi je n'ai pas voté oui… …parce que justement c'était
le vote à l'unanimité... C'était bien cela la raison. C'est ce qui a fait que j'ai voté non !
Pourquoi ai-je voté non ? Non pas parce que je ne veux pas d'Europe, mais je veux
d’une Europe qui fonctionne et qui soit démocratique. A 27, chaque fois que vous devrez
prendre une décision à l'unanimité... Je vous rappelle que je siège au Comité des Régions
d'Europe. Nous, nous sommes une assemblée consultative. Malte, qui est un Etat, avec
400 000 habitants, a une voix tout comme la France ! Telle est la réalité !
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