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Pour rappel, je vous citerai ce que le rapport Brundtland, qui est à l'origine de
l'Agenda 21, explicitait : « C’est un mode de développement qui répond aux besoins des
générations présentes, en commençant par ceux les plus démunis, sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre aux leurs. »
Je pense qu'il n'est jamais inutile de revenir aux fondamentaux de l'Agenda 21 qui
s'expliquent bien dans ce rapport Brundtland.
Les collectivités locales françaises, et en particulier les régions, ont pris l'importance
que nous connaissons et de lourdes responsabilités en matière de développement, de
l'économique au culturel, en passant par l'éducation, le logement, la formation, l'aménagement
du territoire, l'agriculture, la recherche. Il était urgent pour la Picardie de mettre en œuvre
efficacement l'Agenda 21.
Le groupe Verts/PRG en avait fait un point fort de son programme politique,
l'adoption de l'Agenda 21 sera pour nous une réalisation concrète de notre engagement pour
cette mandature.
Nous nous réjouissons que cette proposition soit portée par la majorité, et nous
souhaitons vivement que l'Agenda 21 soit reconnu d'utilité publique et porté par l'ensemble
des groupes politiques du Conseil Régional de Picardie, pour affirmer, au-delà des clivages et
des idéologies, qu'il faut engager notre région dans un véritable changement de culture du
développement.
Le développement durable n'est pas un slogan, c'est une démarche urgente, complexe
et transversale, qui fait appel à nos intelligences et à notre courage politique. Au cœur du
développement durable, il y a l'homme et son environnement. C'est une démarche écologique,
au sens noble du terme, qui rappelle aussi l'urgence de répondre aux dérèglements
climatiques, pas seulement pour s’y adapter. Je rappelle qu'un degré d'augmentation du climat
entraîne 200 kilomètres de changements climatiques, du sud vers le nord, avec toutes les
conséquences environnementales et humaines...
L'Agenda 21 est aussi une démarche qui implique de repenser autrement l'économie :
pour rappel également, 80 % des richesses sont détenus aujourd'hui par 20 % de la population
mondiale.
Une démarche sociale et responsable qui incite à comparer les indices de
développement humain avec le produit intérieur brut. Mais aussi, une démarche citoyenne qui
engage à une gouvernance démocratique où le citoyen, avec les élus représentants du peuple,
débat et décide de l'aménagement du territoire et du développement qui en résulte.
Il nous fallait cesser de segmenter les politiques publiques, le social d'un côté, le
sanitaire de l'autre, l'économique ailleurs. Il nous faut maintenant changer notre manière de
concevoir et de décider ces politiques publiques.
Décloisonner, c'est notamment, un exemple parmi beaucoup d'autres, avoir une
politique de construction et de rénovation des lycées dans laquelle le Conseil Régional de
Picardie s'est engagé, une politique respectueuse de l'environnement, avec récupération des
eaux de pluie, des éco-constructions aux normes HPE -Hautes Performances Energétiques-.
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