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M. LE PRESIDENT : Merci. Madame KUMM a la parole. MME KUMM : Monsieur le Président, monsieur le Président du CESR, mes chers collègues, j'entends ici et là qu'en réalisant son Agenda 21, notre Région céderait à une forme de mode qui n’aurait que peu de sens. Mais si notre civilisation est quelque chose au bord du suicide, alors cette mode nous convient parce qu'il y a urgence, parce que la maison brûle et qu'il est plus que temps d’agir pour un développement qui sache répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à pourvoir à leurs propres besoins. Je le dis avec d'autant plus de conviction que l'automne dernier fut largement occupé par ce qu'il est convenu d'appeler le « Grenelle de l'Environnement », qui promettait une révolution, pardon une rupture, en matière de prise en compte du développement durable, que l'ensemble des partenaires, à l'issue des débats, exprimèrent dans l'ensemble une satisfaction mesurée et que depuis il ne s’est rien passé, comme si le ministre d’Etat en charge du dossier avait sombré sous les promesses. En réalité, mes chers collègues, il n'est victime que d'une opération de communication, et en cela il s'y connaît, qui montre à quel point pour transformer des paroles en actes, il faut des moyens, et qu'une fois encore ils ne suivent pas, laissant les propositions à l’état d'intentions, celles-ci étant parfois et depuis directement remises en cause -je pense par exemple au moratoire sur les OGM qui s'est évanoui dans le sable des mirages du désert-. Bref, si nous avions trouvé quelques raisons de partager des analyses, nos différences s'affirment franchement pour ce qui est du passage aux actes, seuls à même de rendre confiance à nos concitoyens confrontés aux extravagances du pouvoir. C'est la première raison qui fait qu'au groupe Socialiste, nous suivons avec un grand intérêt le travail d'élaboration de notre Agenda 21, et plus encore les moyens et les outils de sa pertinence pour sa traduction concrète dans le quotidien de nos concitoyens. Pourquoi ? Avant tout parce qu’il nous impose, à nous collectivité régionale, une dynamique de territoire qui exige de s'ouvrir à la population et à l'ensemble des acteurs du territoire, fondée sur des choix concertés, responsables et transparents. Oui, par avance nous sommes comptables de nos décisions sociales, culturelles, économiques et environnementales pour les générations futures, et je suis de celles qui croient que le respect de l'environnement, qui est le cœur de cet agenda, passe par un grand nombre de changements comportementaux que nous devons encourager, accompagner, mieux, provoquer, parce que nous avons, ensemble, l'ambition de construire une écorégion exemplaire. L'environnement est une formidable occasion, peut-être la dernière, de redonner du sens au progrès. C'est du moins ce que nous sommes enclins à croire, pour remettre l’homme au cœur de son destin : celui de progresser encore et toujours vers plus de justice et d'égalité. Et cet Agenda 21, en intégrant fortement les données environnementales, économiques et sociales, devient un instrument crédible pour lutter contre un libéralisme échevelé, qui n'a d'autres perspectives que le profit maximum dans un temps minimum, pilleur au quotidien de richesses qui appartiennent à tous, gaspilleur de ressources qui met en péril la vie de nos enfants, créateur de pénuries qui menacent des continents entiers. 28
Indubitablement, la politique est présente dans le développement durable, elle manifeste même les clivages qui dès aujourd'hui la structurent et qui demain renouvelleront sa noblesse. Pour cette raison aussi, nous adhérons à cette démarche d'Agenda 21 qui a aussi pour mérite de remettre les valeurs humanistes en débat, celle d'un monde solidaire aux faibles et exigeant aux forts. Si le jugement fait l'histoire, alors l'analyse commande aussi de saluer un mérite supplémentaire à ce document de référence et d’en faire, pour nous, une troisième raison de le soutenir. C'est celui de permettre à notre région de s'ouvrir à ce qui l'entoure immédiatement et au-delà, et de sortir du déterminisme et de l'inertie dont nous sommes frappés. Rien n'est écrit, rien n'est fatal, nous avons les forces pour tirer vers le haut nos territoires et nos populations, et parce que c'est l'une des ambitions de cet agenda, nous approuvons la volonté affichée de construire avec nos concitoyens, une région sans complexe, débarrassée de son sens historique du sacrifice, convaincue qu'il faut sortir de la résignation pour mieux faire valoir ses atouts, ses qualités et ses talents. Oui, notre Agenda 21 est un véritable instrument de changement, le fil rouge de nos politiques, de toutes nos politiques : environnementale, quand nous finançons un plan énergieclimat pour le moins exemplaire, sociale, quand l'éco-conditionnalité fait évoluer les conditions de travail vers plus de respect humain, économique, quand les entreprises s'engagent à réduire de manière conséquente et efficace leurs rejets dans l'atmosphère. Oui, véritablement, nous ne payons pas de mots et nos actions sont concrètes pour rendre crédible cette démarche qui n'est pas qu'un coup de pub. Notre Picardie peut devenir la terre des possibles, du bien vivre et du développement écologiquement supportable et raisonné, parce qu'elle sait être ouverte aux autres et peut s'ouvrir vers les autres ; elle en a l'expérience, et l’expérience, elle, ne se trompe jamais. Merci. M. LE PRESIDENT : J'interromps ces prises de parole. Je vous confirme qu'a été déposé sur mon bureau une seule candidature pour les 4 postes à pourvoir. Dans ces conditions, Mme de VILLENEUVE est membre de la commission permanente, et je vous invite maintenant à reprendre l'examen de nos dossiers. J'ai une demande de prise de parole de Mme CAHU, puis de M. BRIFFAUT. MME CAHU : Monsieur le Président, monsieur le Président du CESR, chers collègues, depuis la conception en 1992 de l'Agenda 21, issu de la déclaration de Rio sur l’environnement et le développement adoptée par 178 Etats, 16 années sont passées, dont chacune a montré, parfois dramatiquement, la nécessité de penser autrement le développement à l’échelle de la planète : la question du développement durable était posée. 29
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Indubitablement, la politique est présente dans le développement durable, elle<br />
manifeste même les clivages qui dès aujourd'hui la structurent et qui <strong>de</strong>main renouvelleront sa<br />
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Pour cette raison aussi, nous adhérons à cette démarche d'Agenda 21 qui a aussi pour<br />
mérite <strong>de</strong> remettre les valeurs humanistes en débat, celle d'un mon<strong>de</strong> solidaire aux faibles et<br />
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Si le jugement fait l'histoire, alors l'analyse comman<strong>de</strong> aussi <strong>de</strong> saluer un mérite<br />
supplémentaire à ce document <strong>de</strong> référence et d’en faire, pour nous, une troisième raison <strong>de</strong> le<br />
soutenir. C'est celui <strong>de</strong> permettre à notre région <strong>de</strong> s'ouvrir à ce qui l'entoure immédiatement<br />
et au-<strong>de</strong>là, et <strong>de</strong> sortir du déterminisme et <strong>de</strong> l'inertie dont nous sommes frappés.<br />
Rien n'est écrit, rien n'est fatal, nous avons les forces pour tirer vers le haut nos<br />
territoires et nos populations, et parce que c'est l'une <strong>de</strong>s ambitions <strong>de</strong> cet agenda, nous<br />
approuvons la volonté affichée <strong>de</strong> construire avec nos concitoyens, une région sans complexe,<br />
débarrassée <strong>de</strong> son sens historique du sacrifice, convaincue qu'il faut sortir <strong>de</strong> la résignation<br />
pour mieux faire valoir ses atouts, ses qualités et ses talents.<br />
Oui, notre Agenda 21 est un véritable instrument <strong>de</strong> changement, le fil rouge <strong>de</strong> nos<br />
politiques, <strong>de</strong> toutes nos politiques : environnementale, quand nous finançons un plan énergieclimat<br />
pour le moins exemplaire, sociale, quand l'éco-conditionnalité fait évoluer les<br />
conditions <strong>de</strong> travail vers plus <strong>de</strong> respect humain, économique, quand les entreprises<br />
s'engagent à réduire <strong>de</strong> manière conséquente et efficace leurs rejets dans l'atmosphère. Oui,<br />
véritablement, nous ne payons pas <strong>de</strong> mots et nos actions sont concrètes pour rendre crédible<br />
cette démarche qui n'est pas qu'un coup <strong>de</strong> pub.<br />
Notre <strong>Picardie</strong> peut <strong>de</strong>venir la terre <strong>de</strong>s possibles, du bien vivre et du développement<br />
écologiquement supportable et raisonné, parce qu'elle sait être ouverte aux autres et peut<br />
s'ouvrir vers les autres ; elle en a l'expérience, et l’expérience, elle, ne se trompe jamais.<br />
Merci.<br />
M. LE PRESIDENT : J'interromps ces prises <strong>de</strong> parole. Je vous confirme qu'a été<br />
déposé sur mon bureau une seule candidature pour les 4 postes à pourvoir.<br />
Dans ces conditions, Mme <strong>de</strong> VILLENEUVE est membre <strong>de</strong> la commission<br />
permanente, et je vous invite maintenant à reprendre l'examen <strong>de</strong> nos dossiers.<br />
J'ai une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> parole <strong>de</strong> Mme CAHU, puis <strong>de</strong> M. BRIFFAUT.<br />
MME CAHU : Monsieur le Prési<strong>de</strong>nt, monsieur le Prési<strong>de</strong>nt du CESR, chers<br />
collègues, <strong>de</strong>puis la conception en 1992 <strong>de</strong> l'Agenda 21, issu <strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> Rio sur<br />
l’environnement et le développement adoptée par 178 Etats, 16 années sont passées, dont<br />
chacune a montré, parfois dramatiquement, la nécessité <strong>de</strong> penser autrement le développement<br />
à l’échelle <strong>de</strong> la planète : la question du développement durable était posée.<br />
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