1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

hommes,
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pis aller qui ne pouvait durer longtemps (i).
Enfin, il fallait, pour pouvoir donner la comédie,
.
se con
tenter d'une salle de dernière catégorie ou attendre,
soit un jour de relâche,
soit la fin de la saison théâtrale
européenne. Toutes ces circonstances conjuguées ame
nèrent la mort du théâtre arabe dès sa naissance.
Cette disparition du théâtre devait durer deux années,
au bout desquelles il surgit de nouveau, transformé,
amélioré,
rendu viable. Il parut en effet à certains Algé
rois que des œuvres écrites dans le dialecte d'Alger et
dont les thèmes seraient empruntés au folklore local
ou aux récits et aux légendes populaires de la littérature
arabe seraient sûrement plus accessibles au public que
des drames historiques tels que Salah ad-Din al-Ayyubi
ou des thèses sociales dramatisées telles que Badî'. La
première œuvre en langue vulgaire Djeha (■>.),
« comédie
arabe en deux actes et trois tableaux », de MM. 'Allalou et
Dahmoun, fut représentée le Samedi 12 Avril 1926 sur la
scène du Nouveau-Théâtre (ancien Kursaal). Le succès
très grand qu'elle rencontra auprès du public ordonna
trois nouvelles représentations, le Samedi 10, le Mer
credi i4 et le Samedi 17 Mai. Les auteurs avaient trouvé
le moyen d'intéresser le public, en s'adressant à lui dans
la langue qu'il parle, à des sujets qui lui sont familiers
(3). Ainsi une nouvelle école dramatique apparaissait ;
(1)
« Le problème des personnages féminins à faire évoluer sur
« scène est demeuré très difficile a résoudre. Ainsi, dans la pièce qui
« nous occupe, il n'y a qu'un rôle de femme, et les organisateurs ont
« dû le faire tenir par un homme ». Les Noueelles, n"
vier 1923, compte rendu de ^y>\ J-^-~> ,_,»
.
du Lundi ^'Jan
(2) Compte n§
rendu dans La Dépêche Algérienne, du 14 Avril 1926.
13) Ces drames historiques qui obtiennent un grand succès en Egypte
ou cl Tunis ne sonl pas goûtés du public algérois pour qui l'histoire
reste une science fermée. C'est ce qui explique l'insuccès de « La mon
de Cléopdtre» (Ahmad Sawqî Bey), représentée a Alger le 2 Mai 1932.
Cf. mon artiole J.-.j.^XJ\ déjà cité. Djeha comporte bien des person-