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Parallèlement aux efforts et aux tentatives d'al-Mu-
haddiba,
on constate ceux d'un autre groupement non
organisé légalement qui ne représenta qu'une seule
pièce dans la salle du Nouveau-Théâtre (i). D'autres
amateurs jouèrent sur la scène, en 1923, une autre
pièce en langue classique (2).
Ce furent là les seuls essais d'introduction du théâtre
en langue classique. Les causes de son échec furent mul
tiples et les difficultés surgirent autant du côté du public
que des acteurs Tout d'abord le public algérois n'était ni
préparé ni formé pour le théâtre dont il saisissait très mal
les principes et le but. 11 lui était en outre difficile de
comprendre l'arabe classique, soit qu'il l'ignorât, ou
que son oreille n'y fût pas accoutumée (3). Quant aux
acteurs, sans parler de leur insuccès moral,
sinon finan
cier, de nombreux obstacles arrêtèrent leur élan. Il ne
suffit pas d'avoir une bonne opinion de ses prédisposi
tions scéniques et de la bonne volonté pour s'improviser
acteur et, privés de maîtres, des amateurs ne pouvaient
dépasser les limites d'une expérience. D'autre pari, l'im
possibilité de trouver une actrice qui connût l'arabe clas
sique mettait,
chaque fois, dans l'obligation ou d'ex
clure les rôles féminins ou de les faire tenir par des
(1) Cette pièce ^_y%^ J"^"-*-0 t_s'
" t>our 'a Patrie », drame en deux
actes, sans indication d'auteur, fut représentée le Vendredi 29 Décem
bre 1922. Cf. Les Nouoelles, quotidien algérois du soir, n"
du 1" Jan
vier 1923. Une deuxième représentation fut interdite.
12) Cette représentation fut donnée au profit de l'Amicale des Etu
diants Musulmans de l'Afrique du Nord. Le titre de la pièce est
jt-J-o-tal et l'auteur Ahmed Fârès. Cf. Annuaire de l'Amicale des
Décembre 1928
n°
1, p. 23.
Etudiants Musulmans, Alger,
(3) De nos jours encore, bien que l'étude de l'arabe classique se soit
étendue dans les milieux indigènes d'Algérie (cf. J. Desparmet : La
Réaction linguistique en Algérie, dans le Bulletin de la Société de
Géographie d'Alger, 1" n*
trimestre 1931, 125, pp. 1-34), cette difficulté
de saisir sur-le champ tout ce que dit un artiste n'a pas entièrement
disparu. Cf. mon article oS^slX*a~» ^^->