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che de chaux coulée. C'est une mode africaine des plus
anciennes constatées à Carthage (i).
La profondeur de la fosse varie entre i m. et 2 m. 5o.
Les mêmes dimensions sont constatées par M. Gsell (2).
Les deux modes d'ensevelissement : inhumation et
incinération,
se décèlent dans nos cimetières. Les osse
ments calcinés, les cendres du bûcher sont conservés
dans des cavités du rocher ou inhumés dans des fosses
pareilles à celles qui abritaient les corps,
mode usitée à
partir du IIIe siècle avant notre ère. On la retrouve à
Gouraya, Collo, Malte, en Sardaigne; nulle part elle n a
élé adoptée avant le IIIe siècle. Voici donc une date
extrême fixée pour l'ancienneté de nos cimetières (3).
Le père Delattre signale des restes calcinés enfouis
presqu'à la surface du sol (4). A Gouraya on a trouvé
une urne d'ossements calcinés dans une cavité creusée
à fleur de rocher ;
1er
siècle avant notre ère.
on date ces sépultures du IIe
Les stèles restées dans le cimetière indiquent suffisam
ment quelles étaient les marques extérieures des tombes.
C'étaient des pierres brutes ou à peine taillées en pointe,
des « maccébat, souvenirs parmi les vivants ».
Elles retenaient l'âme du mort parmi les vivants,
étaient considérées comme des supports de l'âme. Cha
que mort avait son maccébat (5).
Ce genre de stèles simples a un caractère des plus
anciens ; en tout cas, antérieur à notre ère.
Les objets trouvés dans les tombes font tous partie du
(1) Merlin et Drappier. La nécropole punique d'
A rd-el-Kheraïb
à Carthage (Notes et documents publiés par la Direction des
antiquités et arts), III, p. 7.
(2) S. Gsell. Histoim ancienne de V-Afrique du Nord, t. IV,
r-h. IV. Les pratiques funéraires,