1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

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monte, méritera peut-être un jour, les honneurs du
classement comme monument historique.
Nous nous permettons de rappeler ces détails pour
pouvoir prendre la fontaine comme point de dépari
pour le lecteur qui chercherait un jour notre cimetière
Nord-Est sur le terrain, à l'aide de notre publication.
Nous espérons qu'elle bravera encore un certain nombre
de siècles, comme elle l'a l'ait jusqu'ici,
pour le grand
contentement de l'archéologue qui nous succédera.
Si nous nous plaçons sur la route de Mostaganem, face
à la fontaine, nous voyons deux chemins, deux ancien
nes voies romaines qui, de chaque côté de la fontaine,
à droite et à gauche,
montent sur le plateau.
Suivons celle de gauche qui se dirige vers le Sud-Est.
Elle traverse un terrain rempli de ruines : amas de
pierres de constructions, débris d'architecture, côtoie
des souterrains profonds, des voûtes écroulées.
La petite maison romaine décrite dans les Monuments
Antiques de Gsell, se voit à gauche, en contre-bas de la
voie (i). Arrivée sur le plateau, après avoir touché le Fo
rum, elle devient sentier moderne, appelé sentier des
Crêtes. On pourrait aussi bien l'appeler sentier des Citer
nes ou sentier des Tolbas, car sur presque toute sa lon
gueur en direclion Ouest-Est, il se déroule au-dessus des
voûtes des anciennes citernes qui formaient le sous-sol
des maisons du bord du plaleau. Les jeunes tolbas. étu
diants de l'école coranique de Sidi ben Abdelli, affection
nent particulièrement ce chemin des Crêtes, car il est
isolé, l'air arrivant directement de la mer est frais et pur,
et lorsqu'on est fatigué de réciter pour la centième fois la
même sentence, il fait bon de s'endormir à l'ombre pro-
leclrice de la citerne romaine.
Lorsqu'on a réussi à subliliser quelques grappes de
rsisin, quelques figues des champs voisins, on s'y ins-
(I) S. Gsell, Monuments auluiu.es, l 11, p. 17, f. 86.