1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

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Comme nous l'avons déjà expliqué dans notre intro
duction, le plateau sur lequel se trouve la plus grande
partie de la ville ancienne,
se termine du côté de la mer
par une chute rapide. Autrefois, dans la nuit des temps,
elle servait peut-être de berge abrupte à la mer dont elle
est distante actuellement de près de deux kilomètres en
ligne droite.
Son élévation au-dessus du niveau de la mer est d'une
quarantaine de mètres.
Les courants d'eau souterrains qui de l'intérieur du
pays viennent à la mer, passent sous le plateau et se
trouvent au pied de la crête à une profondeur relative
ment faible. Aussi,
nombreux étaient sur ce niveau les
ouvrages d'art de toute espèce faits par les Romains pour
capter l'eau. Ces travaux de captage, joints aux immen
ses et nombreuses citernes pour ramasser et conserver
les eaux des pluies, permettaient à la ville d'avoir de l'eau
douce en abondance,
d'hygiène et de ménage,
des jardins qui, du côté de la mer,
et nombreuses villas.
non seulement pour les besoins
mais encore pour l'entretien
entouraient de belles
Ce sont encore, du reste, les mêmes sources qui per
mettent l'arrosage de quelques jardins cultivés par les
indigènes, installés dans la partie des ruines qui descen
dent vers la mer.
Ces ruines nous indiquent que des constructions an
ciennes s'étendaient de ce côté bien au delà de l'actuelle
route d'Oran à Mostaganem ; elles dépassent même par
endroits,
n°
celle d'Arzew à Mostaganem.
La fontaine romaine, indiquée sur notre plan-croquis
i, est un des vestiges le plus important des travaux
hydrauliques.
La source qui l'alimentait dans l'antiquité n'est tou
jours pas tarie ; malgré son envasement, elle fournit
encore de l'eau douce en toute saison.
La construction en belle pierre de taille,
qui la sur-