1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

- 56
-
ments calcinés, débris de fioles,
d'offrandes de toute
sorte, étaient ramassés dans des urnes en terre ou directe
ment dans des loculi comme ceux que nous venons de
décrire.
L'important était que chaque mort eût sa tombe sur
laquelle on entretenait le culte du souvenir.
On avait coutume, lorsqu'on venait la visiter, d'ap
porter en guise d'offrandes aux mânes du disparu, tout
comme pour les funérailles, des fleurs, sans doute, le
plus souvent,
sur une petite soucoupe une lampe rem
plie d'huile qu on allumait sur la tombe,
une pièce de
monnaie qui pouvait aider le mort à se procurer toute
sorte de faveurs dans l'autre monde.
L'usage de poser des pièces de monnaies sur les tom
bes s'est conservé jusqu'à nos jours dans certaines pro
vinces russes. On pose la pièce sur la croix, les pauvres
qui passent prennent cette pièce en récitant une prière
pour le repos de l'âme du défunt.
Les Africains berbères et espagnols ont conservé aussi
cette coutume très ancienne d'allumer des petites lu
mières sur les tombes au jour des grands anniversaires.
A la Toussaint et au Jour des Morts les cimetières afri
cains scintillent de lumières, les tombes de certains ma-
labouts de l'Islam africain sont constamment illu
minées.
*
* *
LE CIMETIERE NORD-EST
Ce cimetière est très important et d'un grand intérêt
archéologique à en juger par son abondant mobilier
funéraire qui sera étudié plus lard.
Il se trouve à un endroit où rien ne faisait supposer
son existence, et nous pouvons bien dire que c'est le
hasard, dieu des archéologues, qui a présidé à sa dé
couverte.