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4- Fragments de grosses poteries, « marmites » en
terre blanchâtre, contenant, très tassé,
cendres, d'ossements el de charbon.
un agglomérat de
11 nous est permis de penser, après l'étude de ces
cavités el de leur contenu, que nous sommes en présence
d'un endroit réservé au dépôt de cendres après l'inciné
ration des corps. Il devait y avoir plusieurs emplacements
pareils dans la vaste nécropole. Les loculi se groupaient
probablement par familles, car l'ensemble que nous
avons découvert et étudié est trop petit pour servir de
dépôt communal.
Nous savons que jusqu'à l'arrivée des Romains dans
le pays, et certainement après, les deux modes d'ense
velissement étaient en usage chez les Phéniciens,
dirions,
et nous
chez les Africains : ensevelissement dans la fosse
individuelle ou chambre familiale et l'incinération sur
le bûcher (i).
11 est probable que plus tard les premiers colons ro
mains continuaient à se servir des mêmes cimetières et à
pratiquer également les deux modes d'ensevelissement.
Le bûcher est le mode d'incinération le plus ancien,
le plus simple et le plus usité.
Point n'était besoin d'un four crématoire. On posait le
corps sur un gros amas
d'
arbustes résineux, et de plantes
sèches odoriférantes, si abondantes dans l'Afrique du
Nord, tels que : lentisques, romarins, lavandes,
cystes cl
bruyère. A côté du corps étaient placés lampes et lacry-
matoires remplis d'huile et de parfums. On arrosait le
tout d'essences parfumées et on allumait ce bûcher. La
combustion se faisait ainsi rapidement, en plein air, sans
mauvaise odeur.
Les déchets, une fois le bûcher refroidi, cendres, osse-
(1) S. Gsell. Histoire ancienne de t'Afnuua du Xard, t. IV, p. 428
et suivantes.