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Ces pillages, les uns conscients, les autres inconscients,
sont d'autant plus regrettables qu'ils ont privé le dépar
lement d'Oran d'un beau centre d'études anciennes et
d'attraction touristique.
Il résulte des documents connus et de notre étude per
sonnelle sur place que Portus Magnus,
après avoir été
un gros centre de commerce maritime carthaginois,
durant plusieurs siècles avant l'arrivée des Romains,
était devenu, aussitôt après leur installation dans le pays,
une grande ville latine,
sorte de capitale économique et
commerciale de la partie de la Maurétanie césarienne
qui correspondait à l'actuel département d'Oran, à peu
de choses près à l'actuelle Oranie.
Il serait peut-être intéressant de rechercher si cette
province romaine ne portait pas dans l'antiquité le nom
de « Urania » ?
Portus Magnus tenait donc dans la province la place
qu'y
Sa position géographique, idéale pour les conditions
occupe actuellement Oran.
de navigation dans l'antiquité, l'avait prédestiné à ce
tôle.
Une baie immense, abritée des gros remous du large
à l'Est par les montagnes du Darah, à l'Ouest par la
chaîne rocheuse du Djebel Aurouse, s'incurve, entre
Port-aux-Poules et Arzew, doucement,
en arc régulier
dans les terres. Elle offrait aux petites embarcations un
abri sûr et des grandes facilités d'atterrissage sur une
belle plage sablonneuse, d'une longueur de plus de
dix kilomètres.
Les ouvrages principaux du port sont encore à décou
vrir ; certains indices nous font supposer leur empla
cement.
La ville, située à deux kilomètres de la mer et du port
supposé,
s'élevait sur un plateau au-dessus de l'humidité
et des brouillards marins, on ponte naturelle pour les
écoulements des égouts.