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6ept pierres à inscriptions ; ce qui porte, avec celles que
nous avons eu la chance de trouver, le nombre des ins
criptions provenant de Saint-Leu à trente-trois.
L'Atlas archéologique de M. Gsell, feuille de Mostaga
nem,
n°
21, résume à peu près tout ce qui était connu
sur Saint-Leu à la date de sa publication (191 1).
Depuis 1899, l'Administration el les Sociétés Savantes
locales s'étaient désintéressées des ruines de Porlus
Magnus.
Par contre des particuliers, chercheurs d'antiquités
dans un but de commerce et d'exportation à l'étranger,
des collectionneurs de monnaies, entretenaient des rela
tions suivies et fructueuses avec les Bettioua.
Les ruines fournissaient aussi de la belle pierre toute
taillée pour les nouvelles constructions.
Il s'en trouve de réemployées dans presque toutes les
caves de viticulteurs, construites tout dernièrement, de
même que dans les nouveaux gourbis des indigènes. Un
propriétaire de Damesme a déménagé ainsi tout le dal
lage du beau forum,
méconnaissable actuellement.
Que sont devenus frises sculptées, fragments de sta
tues, objets de toute sorte qui, aux dires des habitants
du pays, étaient emportés par ce Monsieur ?
La construction de la nouvelle église paroissiale a pris
aussi une large part à la démolition de précieux docu
ments.
Pour occuper les troupes en canlonnemenl à Saint-Leu,
pendant la grande guerre et les années qui la suivirent,
les officiers faisaient fouiller certains terrains des ruines.
II ne reste nulle part, à notre connaissance,
une rela
tion de ces fouilles ni indication du chemin pris par les
objets trouvés. Or, il est impossible de remuer le sol des
ruines sans rencontrer de nombreux documents : frag
ments d'architecture, pierres épigraphiques, poteries,
monnaies.