1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

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déplacer les habitations de la tribu berbère des Bettioua,
on ne trouva pas mieux que de les iixer dans les ruines,
au grand méconlentement du reste des indigènes, qui
n'aiment pas habiter dans des ruines,
mais s'installent
en général à côté en utilisant les matériaux anciens pour
la construction de leurs gourbis. C'est ainsi qu'ils avaient
fait au XIV*
Portus Magnus.
Donc,
siècle, époque de l'arrivée des Bettioua à
nouveau et double pillage des ruines jusque
vers 1860 ; village européen et village berbère se cons
truisent avec des matériaux antiques.
Les Bettioua se fixent définitivement dans la ville
romaine, enlevant pour l'avenir toute possibilité d'explo
ration méthodique et suivie.
La découverte des mosaïques en 1802 fait une certaine
impression.
Lors du voyage impérial en Oranie, l'Empereur et sa
suite s'arrêtent à Saint-Leu,
vont voir les mosaïques.
L'attention est à nouveau attirée sur les ruines. Néan
moins, les mosaïques restent durant il\ années exposées
aux intempéries et à la démolition par des visiteurs
peu scrupuleux.
Le Commandant Demaeght,
musée d'Oran,
qui venait de fonder le
s'est occupé de son mieux des ruines de
Saint-Leu. C'est à lui qu'on doit le transfert des mosaï
ques à Oran, en 1886,
ainsi que la mise à l'abri de nom
breux autres documents. Ses travaux et notes sur les
ruines sont consignés dans de nombreuses publications
dans le Bulletin de la Société de Géographie et d'Archéo
logie d'Oran des années 1886-1899.
Une grande partie des documents provenant de Saint-
Leu sont conservés au musée d'Oran. Le catalogue tenu
à jour par M. Doumergue, conservateur du musée, en
donne la liste et une description sommaire.
L'épigraphie y est largement représentée par vingt-