1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

A propos d'Inscriptions Libyques
La question du déchiffrement des inscriptions libyques
a été reprise il y a quelques années par M. C Meinhof (1).
Un rapide examen de son ouvrage suffit à révéler au lec
teur le moins érudit le caractère arbitraire de la nouvelle
interprétation proposée pour l'alphabet. Qui admettra,
sans preuve évidente,
que les quatre cinquièmes des mots
conservés dans les inscriptions se terminent par Q ? Le
bon renom que l'auteur s'est acquis dans d'autres bran
ches de l'orientalisme,
et le patronage de la Société
orientale allemande, qui a accueilli cette étude dans sa
collection,
semblent donner quelque crédit à un ouvrage
qui n'en mérite aucun. Je voudrais justifier cette opinion
par quelques exemples,
matérielles.
en me bornant à des constatations
C'est surtout dans l'examen des textes latino-libyques
que l'auteur laisse paraître son incompétence en la
matière. Il s'en tient encore, pour l'édition de ces textes,
aux lectures surannées de J. Halévy. Les publications
ultérieures lui sont inconnues. Les textes ont été revus
et plus correctement édités par divers auteurs et, en
(1) Die Hbysnhen Inschrilten. Eine Untersuchung von Cari Meinhof
n"
(Leipzig, 1931, in-8°, 46 pages). Vol. XIX, 1, des Abhandlungen fur
die Kunde des Morgenlandes, publiées par la Deuts. MorgenlânrJ.
Gesellscbaft.