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« Ce n est là qu'un des aspects de son activité. La vie
de M. Chassériau a été dominée par la réalisation d'un
grand dessein : réunir et assurer la conservation des
œuvres de son parent, le peintre Théodore Chassériau,
mort à trente-sept ans, œuvres qui se trouvaient dis
persées dans les collections particulières à la suite
d'achats faits par les amateurs ou de dons consentis
par l'artiste à ses amis. A force de persévérance, de
sacrifices aussi, il avait réussi à constituer chez lui un
ensemble unique de tableaux, de dessins, de croquis
dont il aimait à faire les honneurs,
même à prêter les
pièces les plus précieuses aux organisateurs d'exposi
tions. Ainsi le Musée des Beaux-Arts d'Alger put expo
ser en ig3o, pendant quelques semaines, des œuvres
maîtresses de l'artiste.
« La réunion de cet ensemble unique tendait à un but
désintéressé. Dans l'esprit de notre collègue, le Musée
du Louvre, qui déjà avait reçu de nombreux témoigna
ges de sa générosité,
en devait être l'héritier naturel.
Ainsi se trouvera reconstituée, à Paris, l'œuvre essen
tielle de l'un des maîtres de la peinture au XIXe siècle.