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viennent y faire leurs prières,
et souvent tous les gens de
l'endroit s'y réunissent annuellement pour un repas
communiel.
Quand ces enceintes sacrées portent un nom féminin,
elles délimitent le lieu de réunion du Divan des Saintes.
Les amies (hbâbât) d'Allah, à l'imitation des Aoulia, ont
aussi leur parlement. A Médéa, le nom de Lalla Khira
sert de serment : ou ras lalla khira par la tête de Lalla
Khira ! Il y a trois saintes de ce nom,
gardiennes d'au
tant de quartiers. On montre encore la haououïta de
celle qui est surnommée Benl ben Imam. On raconte
que la sainte bâtit de ses mains cette murette autour
d'amandiers avec lesquels elle s'entretenait dès son en
fance et qui lui répondaient à leur façon. C'était au
fond d'un verger touffu dont elle avait fait son ermi
tage. On y entendait des voix ;
mières la nuit ; périodiquement,
on y apercevait des lu
on voyait des perdrix
sauter sur la murette et rappeler : Lalla Khira sortait
alors de sa kheloua : « Entrez, soyez les bienvenues ! »
disait-elle. Elle s'accroupissait au centre d'un cercle de
perdrix et toute la nuit il s'élevait de cet endroit un
grand bruit où l'on distinguait des paroles articulées au
milieu d'un gazouillis qui était le langage des oiseaux.
« On veut dire par là que Lalla Khira présidait un divan
des Saintes ; car, la plupart du temps, ce divan se tient
dans une kheloua, dans l'ermitage d'une sainte. »
A Blida, la conception semble s'élargir. Ce n est plus
une sainte locale qui préside le Divan des Saintes, Nos
légendaires de la Mettidja connaissent une Lalla Elou-
sila qu'ils décorent du nom de Raïset diouan eççalihâl
la Dame Intercession, présidente du Conseil des Sainles.
On ajoute à ce titre un autre faisant allusion à une
légende inconnue de moi : Celle qui a fait le pèlerinage
et les circumambulations saintes sous l'œil de gens
d'élite et qui a été regardée par les dignitaires et le
Sultan. Fnfin un troisième nom s'explique mieux : on