1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

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qui a su intéresser le budget de l'Université à la
prospérité d'une Société qui s'intéresse elle-même,
et de
si près, à tout ce qui fait l'objet des préoccupations de
l'Université.
« C'est grâce à eux,
et à tous nos adhérents dont le
nombre s'accroît régulièrement, que notre compagnie
atteint sans heurts et sans dommages sa quatre-vingtiè
me année, âge respectable dans un pays qui n'est guère
plus vieux qu'elle. Mais ce serait la sous-estimer singu
lièrement que de la présenter uniquement sous cet aspect
vénérable. Elle n'a rien de commun avec ces vieilles
dames auxquels des protecteurs puissants s'ingénient à
faire une existence décente. Quatre-vingts ans,
c'est la
jeunesse pour les institutions douées de pérennité, qui
répondent à la satisfaction d'un besoin d'intérêt géné
ral. En est-il de plus noble et de plus digne d'être satis
fait que cet appétit de l'esprit,
les choses du passé,
avide de mieux connaître
et aussi de mieux voir les éléments
dont est tissée la réalité présente, souvent tumultueuse,
quelquefois confuse, dans cette Algérie où se heurtent
les traditions,
où des races de culture et de mentalités
diverses s'affrontent à la recherche d'un ordre nouveau ?
« C'est la jeunesse, à une condition cependant : c'est
que par leur activité, leurs efforts, leurs productions,
ces institutions montrent qu'en elles, la vie créatrice
de formes nouvelles nta pas cessé de s'épanouir. Oserai-
je dire qu'à cet égard, la Société Historique Algérienne
n'a jamais été plus jeune ?
ce Je ne veux pas empiéter ici, par l'exposé de ses tra
vaux, sur la tâche réservée à notre excellent Secrétaire
Général, M. Esquer. Il me permettra cependant de dire
que c'est grâce à lui, à son activité, à son dévouement
si sûr et averti,
adjoint M. Brunschvig
excellemment secondé d'ailleurs par son
que la vieille Revue Africaine
connaît le rajeunissement. Aussi grâce à tous nos colla
borateurs ; leurs travaux, leurs études pénétrantes ont