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armée invisible d'immigrés. Il erre aux alentours avec
le gros de sa smala. Mais il fera .sonen
liée dans sa nou
velle résidence un mercredi ct son jour de pèlerinage
sera le mercredi, comme celui de Nanna Aïcha. Alors
celle-ci qui a vécu jusqu'ici à l'étal secret (mekhfia) se
révélera en même temps que son père étendra sa répu
tation en faisan! éclater ses miracles. »
En effet, une nuit veille d'un mercredi, la nature se
couvrit d'un brouillard épais qui cacha les étoiles el
jeta la stupeur dans tous les esprils. Le lendemain et
pendant toute la semaine qui suivi!, la même obscurilé
régna sur toute la contrée. La huitième nuit au contraire
une lumière apparut si vive que l'on pouvait compter
les feuilles des arbres. Depuis,
on remarque tous les
malins des vapeurs qui s'élèvent du bas-fond de l'oued
Chcmla. ("est à cette circonstance de sa descente dans
le pays que Mimoun doit d'être appelé Mimoun Eghiam,
Mimoun la Brume.
Quand le pèlerinage de Mimoun fut en vogue dans le
pays. Aïcha conduisit un jour ses parents dans le châ
teau merveilleux du Roi des génies, ouvrit devant eux
des coffres regorgeant d'or et de pierreries et leur dit :
« Puisez autant que vous pourrez porter. » Après quoi.
elle leur fit ses adieux et nul depuis ne l'a vue. On dit
que, possédée corps et âme par les génies, elle vil dans
le cortège de INanna Aïcha ou enfermée dans le somp
tueux harem dans lequel Mimoun garde ses femmes de
race adamite. »
Si l'on compare cette légende de Mimoun Eghiam
avec celle que nous avons donnée dans le chapitre VII
sur Cheinharouch el l'Aïn el djereub, on remarque une
ressemblance foncière. Dans l'une et dans l'autre un
génie erranl descend (le terme est consacré nzel) dan<
un lieu prédestiné par la nalure ; il se révèle loul
d'abord à un simple campagnard, berger ou cbevrièic
qui publie ses bienfaits, enseigne ses rites, fonde son