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l'après-midi, i homme Ira vaille ù sa perle. » 11 le con
damne ainsi à la mévente (cf. Ibn Elhadjdj, p. 90).
Quand un samedi tombe le 28 d'un mois arabe,
l'homme lésé dans ses droits croit tenir une bonne
occasion d'appeler la vengeance céleste sur son persé
cuteur. Après avoir jeûné ce jour-là, il soupe d'un petit
pain d'orge, et, au milieu de la nuit, quand les ténèbres
sont le plus épaisses, il se rend dans une campagne soli
taire ou sur la terrasse d'une maison abandonnée. 11 y
brûle des parfums et récite sept fois des versets du Co
ran (XIII, 18, et II, 2.5)
en ajoutant à chaque verset :
k Mon Dieu, je remets entre tes mains un Tel, fils d'une
Telle, ruine ses plans, enlève-lui la vue, n'assure pas son
pied, fait descendre sur lui ce que tu as fait descendre
sur tous les tyrans endurcis » (cf. Eddirabi. Kit. el mod-
jribal, p. 37).
Le même jour du dernier .samedi,
jour du mois arabe,
est recommandé pour l'envoûtement d'un ennemi par
Ibn Elhadjdj, Chomous el Anouar,
p. i36. Au milieu
de la nuit, le plaignant fait une prière avec cent pros
ternations pendant chacune desquelles il répète trois fois
la première sourate du Coran (la fatiha)
et la
92"
sou
rate dite de la Nuit. Après quoi, il répète le nom d'Allah
Chedid (Terrible) et Qahhar (Contraignant)
autant de
fois que l'indiquent leurs lettres transformées en chif
fres soit ioi8 + 3n fois,
ajoutant : « Prends mon droit
sur un Tel I » Si l'on en croit Ibn Elhadjdj, les Esprits
attachés au service des noms d'Allah invoqués et des
sourates récitées apparaîtront dans les fumées des aro
mates. « Anges de la violence et de la terreur, leur
dira-t-on, je vous livre un Tel ! » et à la fin de l'opéra
tion on ajoute : « Chargez-vous de frapper son corps de
maladie et de lui enlever l'usage d'un de ses membres.»
Mais toute force surnaturelle est ambivalente. Le sa
medi étant malfaisant est aussi capable du contraire. Un
apophthegme déclare que l'être qui donne le mal le
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