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1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

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autrefois comme aujourd'hui, sont appelés des génies,<br />

ou plutôt des dames-génies. Les mères et les épouses<br />

leur disputent leurs enfants et leurs maris comme elles<br />

le font à des maîtresses démoralisantes. Pour guérir un<br />

ivrogne ou un fumeur de chanvre, la femme qui s'in<br />

téresse à lui dépose le vendredi soir à la tombée de la<br />

nuit, avec la complicité payée du gardien du cime<br />

tière, une bouteille remplie d'eau sur le tombeau d'un<br />

juif. On doit choisir le tombeau d'un homme et non<br />

d'une femme. Avant de la cacher dans la touffe d'herbe<br />

ou de Heurs où elle passera la nuit,<br />

on prononce sept<br />

fois la rimette suivante, la bouche près du goulot :<br />

« Nous faisons incuber près de toi cette bouteille, maître<br />

de ce tombeau, sachant bien que tu es un homme.<br />

Qu'un Tel, fils d'une Telle,<br />

cesse d'user de cette bois<br />

son défendue ! » On doit agir ainsi sept samedis,<br />

et le<br />

lendemain de ces sept jours, on fait boire à l'ivrogne<br />

chaque fois l'eau qui a passé la nuit au cimetière. On<br />

prétend que tous ceux à qui l'on a appliqué ce remède<br />

ont été débarrassés de leur mauvaise habitude.<br />

Quand une femme apprend que son mari va épouser<br />

une seconde femme, elle se procure un cœur de mou<br />

ton ou de bouc ; elle l'enveloppe dans un morceau de<br />

colonnade et le cache sept jours de suite dans le mate<br />

las du lit conjugal. Elle l'en tire le matin et lui adresse<br />

ce discours : « Comment vas-tu aujourd'hui,<br />

un Tel ? »<br />

Elle lui donne le nom de son mari. Ses voisines, qui<br />

sont toujours ses complices, viennent la trouver et<br />

s'informent : « Un Tel (nom du mari) est-il mort ou<br />

s'il vit encore ? —<br />

Il<br />

agonise », répond-elle. Le sep<br />

tième jour, lequel doit tomber un samedi, les voisines<br />

posent la même question, mais cette fois,<br />

elle répond :<br />

« Il est mort. » Elles posent alors le cœur au milieu de<br />

leur groupe et elles se mettent à pleurer et à se griffer<br />

la figure en se lamentant. Après quoi elles le lavent<br />

comme fait le laveur des morts et l'entourent d'un lin-

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