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y avait là depuis longtemps un consul en charge, il ne
lui laissa pas cette fois d'instruction spéciale.
Le gouvernement français n'avait rien préparé,
rien voulu. Faut-il donc attribuer au hasard cette inter
vention de d'Estrées en faveur des religieux italiens ?
N'oublions pas que son appui avait été sollicité par le
Père préfet lui-même, longtemps notre ennemi. Si
ces missionnaires étrangers s'étaient ralliés à notre
cause,
ce n'était assurément pas par grande bienveil
lance pour nos consuls laïques avec lesquels ils étaient
en fort mauvais termes ; mais, rapprochés de nous par
l'œuvre catholique des Lazaristes, charmés par leur
grand cœur et leur foi profonde, confiants enfin dans la
puissance d'un roi auquel les Turcs ne pouvaient rien
refuser, ils venaient se ranger d'eux-mêmes sous la
bannière de France. A l'heure où,
au détriment de la
Chrétienté, la France renouvelait son alliance avec les
Turcs, les dévots voyaient du moins un de leurs vœux
réalisés : le consul de France devenait le « protecteur
du christianisme parmi les Infidèles »,
souhaité Jean Le Vacher,
donné l'exemple.
comme l'avait
et comme il en avait lui-même