1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

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ges que l'on pourrait retirer de ces corsaires par un
traité de paix ». Désespérant de réduire les Algériens,
inquiet de l'attitude de Gênes, il aurait envoyé à Tour-
ville l'ordre de traiter à tout prix, pour disposer de sa
Hotte contre de nouveaux ennemis. Bref, la paix de
i684-i685 aurait été dictée par les circonstances,
et nous
n aurions aucune chance de retrouver dans les articles
du traité, les principes directeurs auxquels la France
s'était enfin arrêtée.
L'objection est d'importance. Elle a pour elle la pres
que unanimité des contemporains ; elle semble même
confirmée par les faits. L'entente de i685 fut si précaire
qu'il fallut une nouvelle série de bombardements en
1688 pour mettre Alger et Tripoli à la raison. Or, cette
paix de 1688, aux yeux des contemporains, a passé, elle
aussi, pour une paix honteuse. Spanheim (1), observa
teur fidèle et diplomate bien informé,
a vu là une paix
qui