1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

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intelligence élait loin d'être rétablie à Constantinople.
Néanmoins, les Capitulations de 1673 avaient posé les
principes d'une entente également profitable aux deux
nations,
et que la France comptait bien étendre à la
Barbarie comme à l'Asie Mineure ou à la Syrie. Elle
avait obtenu, outre les garanties contre l'arbitraire
aes pachas et les pirateries des corsaires turcs dans
l'Archipel, des privilèges religieux et commerciaux. Les
Capitulations reconnaissaient les droits des religieux
latins et le protectorat qu'exerçait sur eux le roi de
Ftaance ; elles abaissaient de 5 à 3 %
dans les Echelles ; enfin,
les droits de douane
elles affirmaient une fois de
plus la puissance de la F'rance en accordant la préséance
à son ambassadeur el en obligeant les nations étrangères
à naviguer sous sa bannière. Fn Barbarie, on ne se
préoccupa point de faire confirmer tous ces avantages.
Les instructions de Seignelay sont muettes sur le pr >-
tectorat à établir sur les religieux italiens ou espagnols.
Par contre, elles demandent à Tunis des tarifs douaniers
plus favorables, à Tripoli el à Tunis des indemnités pour
les prises des années précédentes, à Tripoli et à Alger
la reddition des esclaves. Toutes stipulent des garanties
nouvelles pour le commerce et la préséance du consul.
Ainsi, l'imitation des traités conclus avec la Turquie est
frappante, sauf cette curieuse différence que le roi, en
i685, oublie de faire valoir ses droits au protectorat
religieux des Latins.
Quand on rapproche les traités de i685 des expédi
tions qui les ont précédés,
on est tenté de conclure à un
échec relatif de Louis XIV. Il parait invraisemblable que
la France se soit contentée, après une victoire, de condi
tions analogues à celles de 1666. D'ailleurs, Louis XIV
n'avait-il pas annoncé sa volonté de détruire Alger ? :
» S. M. serait beaucoup
plus touchée de la gloire qu'elle
retirerait et du profit que toute la Chrétienté recevrait
de la destruction entière de cette ville,
que des avanta-