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1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

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seillais eux,<br />

142<br />

savaient dans quelle triste stituation se trou<br />

vaient leurs représentants. Mais les haines locales étaient<br />

fortes pour ne pas faire taire l'intérêt général devant<br />

trop<br />

l'intérêt particulier. Le consul n'était pas plutôt en<br />

charge que des familles rivales cherchaient à le compro<br />

mettre, à le calomnier, à le ruiner (i), bien heureux<br />

encore si à son retour il n'était pas traîné en justice et<br />

mis en prison pour dettes.<br />

Le refus de l'alliance barbaresque avait entraîné la<br />

défiance réciproque : l'intransigeance et la mauvaise<br />

volonté des deux parties, le peu de soin apporté à régler<br />

la situation de nos consuls en Barbarie avaient amené<br />

dans l'Echelle, au sein même de la nation, des discor<br />

des et des abus qui en éloignaient les marchands. Le<br />

commerce du Levant était assuré, le but essentiel de<br />

Colbert était atteint,<br />

tait languissant,<br />

mais le commerce de Barbarie res<br />

et les fautes de la France préparaient<br />

une rupture qui pouvait ruiner l'un et l'autre.<br />

k. Le règlement de comptes (i68i-i685)<br />

Depuis 1666 el 1672 Algériens et Tunisiens étaient en<br />

paix avec la France et désiraient y rester. La milice<br />

n'osait rompre avec nous, de crainte de perdre la « lis-<br />

me » qui servait de fonds pour sa paye. La France, au<br />

contraire, inclinait à la guerre ; le traité de Nimègue lui<br />

laissait toute liberté d'employer ses armées et ses flottes<br />

où bon lui semblerait. Or, elle éprouvait le besoin<br />

bien naturel, d'accorder ses rapports avec les Barbares<br />

ques à ses rapports avec les Turcs. Sans doute la bonne<br />

(1) « Les émoluments de ce consulat, écrit Ambrozin à Colbert<br />

en 1674, étant modiques, ne les peuvent supporter. Les mar<br />

chands qui trafiquent en ce pays n'y ont jamais rien contribué.<br />

J'ai voulu en donner part à messieurs les Députés du commerce<br />

de Marseille, afin qu'ils y eussent égard, mais ils ont été sourds à<br />

la représentation que je leur ai faite. » —<br />

(Plantet, 286).

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