1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf
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d'aucun revenu, engageait ceux qui étaient à Alger à<br />
de grandes dépenses par les fréquentes dépenses qu'il<br />
fallait faire aux puissants du pays et par les secours qu'il<br />
fallait donner continuellement aux esclaves à qui les<br />
patrons ne donnaient même pas la nourriture ». Colbert,<br />
en arrivant au pouvoir,<br />
a trouvé les Lazaristes proprié<br />
taires des consulats. Au point de vue financier, c'eût été<br />
une excellente affaire que de les y laisser. Mais Colbert,<br />
pour des raisons de principes,<br />
ne tenait pas à donner<br />
ce poste à des religieux. Quand il l'a pu, il l'a confié à<br />
des laïques, à des Marseillais. Ce n'était pas résoudre<br />
la question,<br />
car les Marseillais qui achetaient la charge<br />
de consul, prétendaient trafiquer pour leur propre<br />
compte. Les Lazaristes n'étaient pas assez entendus au<br />
rendait pas compte. Nombreux sont les arrêts du Conseil<br />
commerce, les Marseillais l'étaient trop. Colbert ne s'en<br />
qui visent à réprimer les abus dans les consulats du<br />
Levant ; aucun ne concerne spécialement la Barbarie,<br />
bien entendu. Chose plus grave,<br />
aucun ne songe à pro<br />
curer des ressources aux consuls ; les plaintes se suivent,<br />
identiques, monotones. Plaintes d'Ambrozin, de Gra-<br />
tian, de Plastrier à Tunis ; de d'Arvieux, de Le Vacher à<br />
Alger ; aucun ne reçoit satisfaction. L'enquête de<br />
Sorhainde en i685 confirma leurs affirmations. Pourtant<br />
il fallut attendre jusqu'en 1691 pour voir Seignelay<br />
accorder aux consuls d'Alger, de Tunis et de Tripoli un<br />
traitement fixe à peu près suffisant pour leur permettre<br />
de remplir leur charge avec dignité. La responsabilité<br />
de cette longue erreur est partagée. Colbert se défia trop<br />
et négligea de régler la question litigieuse<br />
du consul,<br />
du rachat ; au fond il s'occupa beaucoup de la Barbarie,<br />
et il ne la connut jamais bien. Cependant, pouvait-il<br />
prêter une aveugle créance à ces plaintes si elles ne lui<br />
étaient pas présentées par la Chambre ?<br />
Or,<br />
pas une seule fois celle-ci n'intervint en faveur<br />
du consul. Voilà ce dont elle est inexcusable. Les Mar-