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1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

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seaux contenant à eux seuls plus que cinq barques. Ces<br />

convois devaient être escortés par des vaisseaux de la<br />

marine royale, et une partie des frais retombait sur les<br />

Marseillais. Mettons qu'il y ait eu quelque routine dans<br />

les procédés commerciaux des Marseillais, était-ce donc<br />

une grande faute que d'envoyer en Barbarie des barques<br />

de faible lonnage mais rapides et capables de suivre les<br />

besoins du marché ? Colbert poussait l'imitation des Hol<br />

landais jusqu'au point de comparer un navire qu'en<br />

3 jours un bon vent menait à Alger,<br />

aux vaisseaux<br />

anglais et hollandais pour qui la traversée était une lon<br />

gue et périlleuse aventure. S'il était vrai que « la néces<br />

sité de partir avec leur escorte leur ôtait l'avantage que<br />

l'industrie et les bonnes et sûres correspondances pou<br />

vaient donner aux marchands » comme le reconnaissait<br />

Colbert (i), on ne saurait tenir rigueur aux Marseillais<br />

d'avoir refusé l'escorte. Les Marseillais pensaient que<br />

mieux valait risquer un voyage incertain pour un gain<br />

assuré que d'entreprendre un voyage assuré pour un béné<br />

fice incertain. Ils ne demandèrent des escortes que lorsque<br />

les dangers de la navigation furent devenus trop grands,<br />

après la rupture de 1687. Ils n'avaient pas tort sans<br />

doute, puisqu'un des premiers actes de Seignelay, après<br />

la mort de son père, fut de rendre la liberté aux Mar<br />

seillais pour leur commerce, en leur recommandant<br />

seulement de prendre quelques précautions<br />

En somme, nombreux sont les reproches de Colbert,<br />

qui tombent ou qui ne concernent pas le commerce de<br />

Barbarie. Sur un point cependant il avait vu juste, le<br />

désordre des consulats était bien une des causes pro<br />

fondes de la mauvaise situation de notre négoce. Encore<br />

se faisait-il des illusions sur la portée des réformes qu'il<br />

introduisait, au Levant et en Barbarie à la fois,<br />

car à<br />

distinguer l'un de l'autre il ne songeait toujours pas.<br />

(1) Lettres, II2,<br />

p. 716.

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