1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

127
continue de faire pour abattre la secte du jansénisme... ».
Quand on lit cette benoîte profession de foi, datée de
mai 1666,
en se rappelant qu'à cette date la paix était
signée avec Alger et Tunis, el que Louis XIV,
moment, recherchait l'alliance du Dey d'Alger,
au même
on a
jugé une fois pour toutes la diplomatie de Lionne envers
le Saint-Siège,
croisade eut pour lui un sens.
et l'on se demande si jamais le mot de
3. Limitation des eintrepiuses privées
A) Le renvoi des consuls Lazaristes. —
Les
traités
signés en i665-6 avec Tunis et Alger ne comportaient
point de clauses religieuses, si ce n'est dans l'article,
d'ailleurs renouvelé de l'ancienne disposition,
qui accor
dait au consul le droit de faire dire la messe dans sa
chapelle. Mais que le gouvernement ait songé aux
besoins spirituels des esclaves,
qu'il ait voulu reprendre
à son compte l'œuvre de Saint Vincent de Paul,
ou loul
simplement établir la Mission dans un pays où elle pou
vait servir à la fois les intérêts de la France et ceux de
la Chrétienté, il n'y en a pas la moindre trace. On ne
peut pas souhaiter déclaration plus catégorique que
celle-ci (1) : « le sieur Dumolin doit savoir que tout le
fruit et l'avantage que S. M. peut retirer de ce traité
consiste à bien établir tout ce qui peut bonifier le com
merce de ses sujets ■>. A cet effet, à chacun des traités,
était jointe une convention renouvelant les privilèges de
la Compagnie.
Dans quelle mesure cette paix satisfaisait les Lazaristes,
nous l'ignorons. D'ailleurs il est douteux qu'ils aient
pris une pari active aux négociations : Dubourdieu à
Alger fut tenu à l'écart des pourparlers de paix et Jean Le
(1) Instruction à Dumolin ds Plantet, I, 198.