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Les trois autres sont loin d'avoir la même originalité :
le plus complet, le plus ambitieux aussi,
chevalier Paul (i),
son affaire,
est celui du
c'est le projet d'un soldat qui connaît
et expose en détail les multiples combinai
sons qui nous donneront la victoire. Au reste, il ne se
préoccupe pas des conséquences possibles de la guerre ;
l'entente avec le Grand Seigneur ne lui semble pas
pour cela compromise. Quant au commerce, il n'en
parle que pour l'interdire : ce sont nos négociants qui
entretiennent la course « en portant robes et marchan
dises aux Barbaresques pour accommoder leurs vais
seaux » et en achetant leurs prises.
— Un
autre mé
moire revient sur cette idée (2). Mais il la complète
heureusement en demandant au roi d'organiser la ré
pression internationale de la piraterie. Le dernier (3),
passerait pour un mémoire de Colbert, tant il est con
forme aux principes de ce ministre, .si
l'on
ne voyait
qu'il a été rédigé par un intendant de la Marine. C'est
d'ailleurs beaucoup
moins un mémoire sur un arme
ment contre les Barbaresques qu'un exposé très précis,
très détaillé « des moyens propres à rendre le roi puis
sant sur la Méditerranée •». « Il faut courir contre les
Barbaresques, afin d'assurer le commerce et de prendre
des esclaves pour renforcer les chiourmes ». Tels sont
aussi les deux points essentiels du programme de Col
bert. Plus loin, il parle d'armements pour exécuter