27.06.2013 Views

1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

- 114<br />

-<br />

aux députés du commerce. A vrai dire, ils ne furent pas<br />

toujours écoutés ; le roi gardait rancune à ces anciens<br />

ligueurs et à ces frondeurs invétérés et Colbert s'irritait<br />

de ne pouvoir plier à son gré leur génie désordonné.<br />

Mais ils lurent toujours consultés. L'intendant était<br />

constamment en rapport avec eux. L'avocat de la Cham<br />

bre, au Conseil des parties, défendait ses intérêts et pro<br />

voquait les arrêts désirés. Les consuls recevaient ses<br />

ordres directement ; ils lui témoignaient d'autant plus<br />

de déférence que c'était elle et non le roi qui devait les<br />

défrayer de toutes leurs dépenses. Enfin,<br />

elle se mêle<br />

vraiment à notre politique, n'épargnant ni les avis, ni<br />

les députations,<br />

des à côté du roi.<br />

toujours représentée dans les ambassa<br />

En toute occasion, Colbert demandait aux Marseillais<br />

leur sentiment, el souvent il en tenait compte. L'instruc<br />

tion à Hayet (i), de 1680, justifiait ainsi l'envoi d'une<br />

ambassade. « Sa Majesté estimant important pour le<br />

bien du commerce de ses sujets en général,<br />

et en parti<br />

culier pour celui de la ville de Marseille de demander au<br />

Dey et Divan d'Alger l'exécution des traités... » ; l'an<br />

née suivante Colbert donnait encore à la Chambre une<br />

preuve de sa bonne volonté ; il lui demandait son<br />

approbation avant d'envoyer aux chefs d'escadre l'ordre<br />

de poursuivre les corsaires tripolitains jusque sous les<br />

forteresses du Grand Seigneur.<br />

Tout le mouvement commercial ne prit son impor<br />

tance qu'après 1660, quand le parti des dévots com<br />

mençait à se désorganiser. Saint Vincent meurt en 1660 ;<br />

ses successeurs, d'Almeras et Jolly, restés volontaire<br />

ment dans l'obscurité, se consacreront tout entiers à la<br />

mission en France, laissant un peu péricliter les œuvres<br />

étrangères ; sans doute ils n oubliaient pas leurs confrè<br />

res de Barbarie, mais rares sont les lettres maintenant<br />

(1) A.M. B7 205.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!