1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

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qui pouvait à son gré offrir ou refuser son concours eu
alléguant dans ce dernier cas « le caractère sacré dont
il était revêtu » ne devait pas rester en charge. Au
fond, Colbert et les Marseillais en ont voulu aux Laza
ristes de leur fausse situation. Cette concentration des
pouvoirs du missionnaire, du rédemptoriste et du consul
dans les mêmes mains, leur donnait une compétence
financière mal définie, par suite illimitée ;
ils avaient
l'absolue liberté d'opérer comme ils l'entendaient des
virements de fonds, el en cas d'urgence, de lever sur les
marchands de la ville ou sur les barques en partance les
sommes nécessaires. Ainsi le produit des coches servait
au rachat des esclaves ; pour se libérer des avanies, les
consuls avaient recours à l'argent destiné aux rédemp
tions ou employaient, le pécule des esclaves qui leur
avait été remis en dépôt : à la fin, à bout de ressources,
pressés par les Turcs, ils confisquent le chargement des
barques, ruinent le commerce et s'endettent davantage.
Des procédés de ce genre, les Marseillais en signalent
constamment et Saint Vincent confirme l'exactitude
des faits en les déplorant (i). Une de ses lettres montre
qu'il avait compris la gravité de ces fautes et qu'il
cherchait à en prévenir le retour. « Je suis en peine de
ly faute qu'a faite AI. Le Vacher, permettant l'imposi
tion sur les barques de France, pour payer les dettes
d'un particulier. Les marchands de Marseille ont raison
de s'en plaindre. Je vous prie de les voir de ma part et
après leur avoir demandé pardon,
savoir... » (2). Bien
tôt, Barreau allait s'attirer des réprimandes plus sévères;
il se laissait extorquer de l'argent par tous les moyens,
puis, jeté en prison, il pensait se tirer d'affaire en
empruntant aux uns et aux autres, toujours endetté et
(1)
A Barreau 7 juillet 1656, 24 novembre 1656, 26 janvier 1657,
9 novembre 1657, 31 janvier 1659, 18 avril 1659. —
1656, 4 mars 1657, 9 septembre 1660.
(2) A. Portail, 22 janvier 1649.
A.
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