1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

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des confréries se forment pour la rédemption des escla
ves (i) ; véritables sociétés de secours mutuel où chaque
paroisse s'engage à racheter ses habitants. Enfin, le
commerce n'est pas négligé. Sans doute,
celui du Levant
reste languissant parce que les Echelles sont encore écra
sées sous le poids des dettes. Mais en Barbarie même,
les Marseillais s'intéressent au Bastion et le comptoir
passe de mains en mains à la suite de négociations
obscures auxquelles le roi est toujours étranger. En i658
seulement il se préoccupe de faire valoir ses droits sou
verains sur l'établissement. C'est que le duc de Guise
s'en est rendu maître,
reconstituer ainsi des fiefs d'outre-mer.
et il est dangereux de laisser se
Si nous faisons le bilan de cette activité brouillonne,
nous sommes étonnés de la médiocrité des résultats. En
1660, la côte était plus que jamais exposée aux insultes
des corsaires ; les esclaves ne sortaient point des bagnes
barbaresques,
temps de Sanson Napollon,
el le commerce du Bastion si florissant au
n'était plus qu'un brillant
mirage dont quelques aventuriers flattaient les favoris
de la cour pour se ménager leur appui. Ces tentatives
auraient-elles mérité un meilleur sort ? Nous n'oserions
l'affirmer ; Marseille n'avait jamais eu une politique,
mais un système de petites concessions et de continuelles
doléances. Les mêmes qui traiteront un jour à l'amiable
avec les Tunisiens se plaindront quelques mois plus tard
du pillage d'une de leurs barques et demanderont justice
à la cour. Or, il était bien difficile de leur donner satis
faction, puisqu'ils ne voulaient à aucun prix méconten
ter le Grand Seigneur. Désordre et négligence, voilà
Marseille à cette époque. Sa fameuse Chambre de Com
merce n'était guère soucieuse des intérêts qu'elle avait
la charge de défendre. La proposition de M. de Nachaisc,
fl) A. F,., Afrique. ?. —
Rapport d'Arnonl à Colhprt. Cf. Deslandres,
L'ordre français des Trinilaires, I, 347.