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1935 T.77 3e - 4e Trimestres.pdf

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—<br />

ditions arrêtées avanl qu'elles aient produit leur plein<br />

effet.<br />

Toutefois, le secret de ces fluctuations se trouve moins<br />

dans la personne du roi ou dans les influences successives<br />

qui se sont exercées sur lui,- que dans les conditions gé<br />

nérales de la politique européenne à cette époque ; et<br />

c'est précisément parce que la France n'a pas toujours<br />

eu les mains libres qu'il y a de 1645 à 1683 deux grandes<br />

périodes : l'une pendant laquelle le gouvernement, fai<br />

ble et impuissant,<br />

a laissé des particuliers décider de<br />

nos rapports avec les Barbaresques selon leurs principes<br />

ou selon leurs intérêts ; une autre où le gouvernement,<br />

fort et pendant quelque temps débarrassé de tout souci<br />

de guerre étrangère,<br />

décidé, seul, de notre politique.<br />

a contenu les initiatives privées et<br />

i. Initiatives privées<br />

A) L'anarchie administrative.<br />

— Lorsque<br />

Mazarin<br />

arriva au pouvoir, nous étions en paix avec les Algériens<br />

depuis deux ans. A « Tunis, l'amitié et bonne corres<br />

pondance » subsistait toujours en théorie. En fait nos<br />

rapports s'étaient bornés à des échanges d'esclaves, ce<br />

qui montre assez que ni l'une ni l'autre des parties<br />

n'observait les traités. Les Tripolitains,<br />

encore paisibles<br />

et soumis aux pachas turcs, ne nous avaient pas gênés.<br />

La situation n'avait en somme rien d'inquiétant, et l'on<br />

pouvait espérer, en entretenant les escadres créées par<br />

Bichelieu,<br />

rendre « ceux de Barbarie respectueux et<br />

leur faire craindre notre puissance » (i), selon les pro<br />

pres paroles du Cardinal mourant. Mazarin n'a ni<br />

méprisé ni négligé la marine. Il n'a pas oublié non<br />

plus la Barbarie. Dès le 25 septembre 1643, il demande<br />

au comte d'Alais, gouverneur de Provence, un mémoire<br />

(1) Correspondance de Sourdis, I, VII.

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