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encore d'acteurs réguliers. On comprend dès lors la rareté
des représentations et que quatre représentations de suite,
comme cela s'est produit pour Djeha,
constituent un évé
nement remarquable el un succès extraordinaire. La plu
part des pièces ne sonl jouées qu'une fois à Alger, quelle
que soit leur valeur, quel que soit l'accueil, el les huit soi
rées du mois du Ramadan représentent huit créations.
La mise en scène est aussi exacte que le permettent les
lessources du théâtre loué et les décors ne trahissent pas
les indications de l'auteur et ses desseins. D'ailleurs leur
simplicité facilite amplement la tâche du metteur en scène
et du décorateur: intérieurs mauresques ou européens, dé
serts, jardins, colonnades,
rues sont articles courants dans
les théâtres. Quant à la figuralion, il n'est pas difficile de
recruter tel nombre de figurants que l'on désire. Les cos
tumes comportent suffisamment de vérité. Le détail révé
lerait, sans doute, à un œil averti, de légers anachronis-
mes, mais on veille à conserver au magrebin sa gallàba,
au bagdadien son qaftàn,
au guerrier son casque ancien.
Peut-être relèverait-on des fautes plus graves dans le cos
tume féminin, mais le public se contente d'une exactitude
approximative.
Nous avons vu que les personnages féminins, à cause
de la rareté des comédiennes, sont peu nombreux : il n'y
a généralement guère plus de deux rôles de femmes dans
une pièce. Au reste, le fait même que l'élément féminin
est quasiment exclu du public ne laisse pas d'avoir une
influence sur la nature du théâtre en y limitant le rôle de
la femme, de sorte que le théâtre semble être un mono
pole masculin.
S. BEN CHENEB.