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Impétigo - CEDEF, Collège des Enseignants en DErmatologie de ...

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<strong>Impétigo</strong><br />

Fig. 2. Lésion d’impétigo après rupture <strong>de</strong> la bulle : prés<strong>en</strong>ce d’une érosion<br />

suintante.<br />

tuellem<strong>en</strong>t apyrétique. L’impétigo prédomine chez l’<strong>en</strong>fant<br />

<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 10 ans. Il s’agit d’une <strong>de</strong>rmatose auto-inoculable<br />

et très contagieuse, qui survi<strong>en</strong>t par petites épidémies dans<br />

les écoles et les crèches, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> pério<strong>de</strong> estivale. La<br />

surv<strong>en</strong>ue <strong>en</strong> pério<strong>de</strong> estivale pourrait être expliquée par le<br />

moindre port <strong>de</strong> vêtem<strong>en</strong>ts, conduisant à davantage <strong>de</strong> contact<br />

cutané <strong>en</strong>tre les personnes et davantage <strong>de</strong> traumatismes<br />

cutanés mineurs [12].<br />

• L’impétigo bulleux<br />

La lésion élém<strong>en</strong>taire est une bulle mesurant <strong>en</strong>viron 1 à<br />

2 cm, parfois plus. Il n’y a généralem<strong>en</strong>t pas d’auréole<br />

inflammatoire (fig. 4). Ces bulles persist<strong>en</strong>t 2 à 3 jours puis<br />

vont laisser place à <strong>de</strong> vastes érosions d’ext<strong>en</strong>sion rapi<strong>de</strong>.<br />

L’adénite régionale est rare et il n’existe habituellem<strong>en</strong>t pas<br />

Fig. 4. Bulles cutanées dans le cadre d’un impétigo bulleux.<br />

Ann Dermatol V<strong>en</strong>ereol<br />

2006;133:194-207<br />

Fig. 3. Lésions d’impétigo à type <strong>de</strong> placard érosif érythémateux recouvert <strong>de</strong><br />

croûtes jaunâtres dites mélicériques.<br />

<strong>de</strong> signes généraux. Cette forme est observée plus fréquemm<strong>en</strong>t<br />

chez le nouveau-né et le nourrisson, et sévit par petites<br />

épidémies sporadiques dans les maternités et les crèches où<br />

la transmission du germe s’effectue par les mains du personnel<br />

soignant. Le germe responsable <strong>de</strong> cette forme clinique<br />

est le Staphylococcus aureus. Des cas anecdotiques ont été<br />

rapportés secondairem<strong>en</strong>t à une infection à Streptococcus pyog<strong>en</strong>es<br />

[13]. Il existe <strong><strong>de</strong>s</strong> formes bulleuses ext<strong>en</strong>sives d’impétigo<br />

réalisant <strong>de</strong> vastes décollem<strong>en</strong>ts avec signe <strong>de</strong> Nikoslky positif,<br />

nommé épi<strong>de</strong>rmolyse staphylococcique aiguë (staphylococcal<br />

scal<strong>de</strong>d skin syndrome) <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec une toxine<br />

exfoliante.<br />

•L’ecthyma<br />

Il se localise principalem<strong>en</strong>t au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> membres<br />

inférieurs <strong>en</strong> raison <strong>de</strong> l’exist<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> facteurs locaux, représ<strong>en</strong>tés<br />

par la déclivité et les mauvaises conditions <strong>de</strong> circulation<br />

locale. L’ecthyma survi<strong>en</strong>t chez <strong><strong>de</strong>s</strong> sujets fragiles<br />

comme les alcooliques, les diabétiques, les immunodéprimés,<br />

les sujets dénutris et à hygiène précaire. L’ecthyma débute<br />

comme un impétigo banal sous la forme d’une bulle ou<br />

d’une pustule. La croûte qui remplace la pustule est très large,<br />

arrondie, noirâtre, mesurant <strong>de</strong> 10 à 20 mm <strong>de</strong> diamètre, à<br />

bords taillés à pic, à fond rouge ou purul<strong>en</strong>t (fig. 5). Cette<br />

croûte repose sur une base parfois oedémateuse mais non indurée.<br />

L’ecthyma a une évolution prolongée et laisse une cicatrice<br />

souv<strong>en</strong>t gaufrée, déprimée, avec prés<strong>en</strong>ce d’une<br />

pigm<strong>en</strong>tation périphérique. L’ecthyma peut constituer le<br />

point <strong>de</strong> départ d’un véritable ulcère <strong>de</strong> jambe et pr<strong>en</strong>dre une<br />

allure ext<strong>en</strong>sive et térébrante, avec prés<strong>en</strong>ce d’élém<strong>en</strong>ts disséminés<br />

pustulo-érosifs. Le germe responsable est le plus souv<strong>en</strong>t<br />

le Streptococcus pyog<strong>en</strong>es, mais le Staphylococcus aureus<br />

peut être prés<strong>en</strong>t, seul, ou <strong>en</strong> association.<br />

• L’impétiginisation<br />

En cas d’impétiginisation d’une <strong>de</strong>rmatose sous-jac<strong>en</strong>te, celle<br />

ci <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t suintante, voire purul<strong>en</strong>te, et se recouvre <strong>de</strong> croûtes<br />

jaunâtres. Contrairem<strong>en</strong>t à l’impétigo, il n’existe habituellem<strong>en</strong>t<br />

ni bulle ni pustule. Les lésions sont plus polymorphes,<br />

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